Ligue des champions : Montpellier, 15 ans après
15 ans déjà ! Le 4 mai 2003, Montpellier écrivait l’une des plus belles pages de l’histoire du handball français. Au Palais des sports René-Bougnol, l’espoir de voir les Montpelliérains soulever la timbale européenne était infime. Disputée, à l’époque, en deux matches aller-retour, cette finale avait mal débuté pour les Français, étrillés 19-27 sur le parquet des Espagnols de Pampelune. Remonter 8 buts, face aux Espagnols qui venaient de sortir le grand Veszprem en demi-finales, semblait donc insurmontable.
Karabatic, Guigou, Omeyer les premiers éclats
Cependant, les Espagnols ne pensaient pas tomber sur les jeunes pousses tricolores remontés comme des coucous. Car cette finale européenne a révélé aux yeux du monde un certain Nikola Karabatic, 19 ans à l’époque, et auteur de 11 des 19 buts Montpelliérains au match aller (27-19). Mais le jeune demi-centre n’était pas seul. Au retour, ses compatriotes Michaël Guigou (21 ans) et Thierry Omeyer (26 ans) ont pris le relais, inspirés par la performance de leur copain quelques jours auparavant. « Micha », comme surnommé par ses coéquipiers, a éblouit offensivement avec 11 buts et un tir dans le dos et en déséquilibre, désormais devenu mythique. Pendant ce temps-là, de l’autre côté du terrain, « Titi » réalisait 22 arrêts. Une performance qu’il banalisera dans le futur grâce à son talent.
"Je me rappelle super Niko , super Titi et super Micha. C’était des gamins et ce sont eux qui nous ont permis d’avoir une Ligue des champions au palmarès. Je leur en suis éternellement reconnaissant", confiait Bruno Martini, gardien de Montpellier en 2003, au journal l’Equipe l’an dernier.
René-Bougnol comme huitième homme
Pour renverser Pampelune, champion d’Europe en 2001, il fallait bien un brin d’insouciance et de réussite pour se permettre de croire à l’exploit. Rentrés tambour battant dans leur rencontre, les Français mènent 11-4 après moins de 20 minutes de jeu. A la mi-temps, le MAHB (maintenant MHB, ndlr.) rentre au vestiaire avec quatre buts d’avance (14-10). Remontada en marche, le Palais des sports se prend à rêver. A juste titre donc. Les hommes de Patrice Canayer, s’imposent 31-19 et René-Bougnol explose. A l'issue de la rencontre l'historique pivot du club, Laurent Puigségur, n'oubliait pas de remercier son public véritable huitième homme : "Il nous a poussé du début à la fin, et c’est quelque chose que je n’oublierais jamais."
15 ans plus tard, Canayer et Guigou sont toujours là. Si au moment de rentrer sur le parquet les souvenirs de 2003 risquent de remonter à la surface, les deux indéboulonnables du club héraultais vont connaitre leur premier Final Four. Alors avant de disputer une deuxième finale de Ligue des Champions, les Montpelliérains devront se défaire des Macédoniens du Vardar Skopje en demies, pour ensuite vivre un choc frano-français face à Paris ou Nantes.
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