Ligue des champions - Thierry Anti : "Ce HBC Nantes est une météorite"
Être présent au Final Four, samedi 26 et dimanche 27 mai à Cologne, semblait utopique pour le HBC Nantes. Club incontournable du championnat de France, le "H" s'est imposé avec brio sur la scène européenne. Arrivé en 2009 sur les bords de l'Erdre, Thierry Anti est à la baguette d'une équipe qui n'a rien a envié à personne. Pour France tv sport, l’entraîneur nantais est revenu sur le chemin parcouru par un club qui ne manque pas d'ambitions.
Qu’est-ce que représente pour vous la présence du HBC Nantes au Final Four de la Ligue des champions ?
Thierry Anti : "Je crois que ça montre la progression que peut avoir ce club depuis son accession à la première division. (Champion de France de D2 et monté en D1 en 2008, ndlr.) Aujourd’hui, on est parvenu à se hisser au plus haut niveau européen et mondial. C’est un peu inattendu, tout s’est passé très vite car c’est un objectif que pouvait avoir le club dans les années à venir. Mais pour notre deuxième participation à la Ligue des champions, on se retrouve parmi les quatre équipes qui participent à ce Final Four, qui est pour nous, dans le handball de haut niveau, la compétition numéro 1 des clubs."
Attendiez-vous à être dans le Top 4 européen quand vous avez signé au "H" ?
TA : "D’abord, quand je suis arrivé à Nantes c’était pour les maintenir en première division. Après, le deuxième objectif était de rester durablement en D1 et rapidement le troisième objectif a été de jouer une coupe d’Europe. Rapidement, le quatrième était de gagner un titre, puis de jouer une finale de coupe d’Europe (finaliste de la coupe EHF en 2013 et 2016, ndlr.), pour en arriver à la Ligue des champions. L’objectif à venir était celui de faire un Final Four de Ligue des champions (rire), en attendant, qui sait, un jour de remporter la compétition. Depuis que je suis à Nantes, je peux vous dire que la progression du club a fait en sorte que l’on soit pris dans un tourbillon de progression et d’ambition. Le club a gonflé son budget, son nombre de spectateurs, son nombres de salariés. Il a progressé à tous les étages et on est devenu un vrai grand club européen. On existe et on est connu partout maintenant."
"C’est notre première fois ! Mais on n’a pas peur !"
Tout a été très vite, à quoi est due votre réussite ?
TA : "Au travail de tous ! A la bonne relation avec mon président, entre les dirigeants et le staff. Tout a été fait de façon cohérente entre initiatives et ambitions mesurées. Je me suis rendu compte en arrivant qu’il y avait une base de personnes. Les dirigeants, les bénévoles, les anciens joueurs, s’impliquent totalement pour le club et c’est une force énorme pour nous aider dans ce que l’on fait. On remplit une salle de 10 000 personnes sans problème, on a joué 15 matches à guichet fermé, on joue la Ligue des champion, on va au Final Four. C’est une météorite ce HBC Nantes."
Avec deux Final Four de coupe EHF, le HBCN n’arrive pas sans expérience ce week-end ?
TA : "On est à notre septième campagne européenne de suite. On aura le droit à une huitième la saison prochaine. C’est une sacrée performance, donc l’expérience on l’a. Dans l’effectif on a aussi des joueurs expérimentés à ce niveau comme en équipe national. C’est un amalgame entre joueurs formés au club, de très bons joueurs français et des internationaux étrangers. Il est important d'avoir ça dans une équipe, c’est le jeu et l’ambition collective qui les unis. Alors certes c’est notre première fois ! Mais on n’a pas peur !"
C’est souvent quand on ne l’attend pas que cette équipe se révèle ?
TA : "Je l’espère ! (rire). Cette saison on a eu plus de blessés que les années précédentes. Cependant on est en passe d’obtenir notre deuxième meilleur total de points en première division. On n’a pas réussi à suivre Montpellier et Paris qui ont caracolé en tête, mais c’est comme ça. Il a aussi fallu gérer la Ligue des champions. A chaque fois que l’on a chuté on s’est très vite relevé, et c’est ce que je demande au joueur. Dans la vie on peut faire des fautes, ça arrive à tout le monde mais derrière il faut les corriger et réagir. Cette équipe est capable de réagir et de surprendre au moment où on ne l’attend pas."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.