Mondial de handball : "Ce sera une finale accrochée, les Norvégiens vont la jouer à fond"

Il faut prendre garde aux Norvégiens ! La France est bien sûr la favorite de ce championnat du monde de handball. Mais Bruno Martini, champion du monde en 1995 et 2001, ancien gardien des Bleus, et désormais manager du PSG handball, a appelé dimanche 29 janvier sur franceinfo à se méfier de la Norvège, qui défie la France en finale de "son" mondial à 17h30. Selon lui, les Norvégiens joueront libérés, n'ayant rien à perdre.

franceinfo : Les Français sont favoris face à la Norvège. Courent-ils le risque de partir trop confiants ?

Bruno Martini : Pour les joueurs, je ne crois pas. Pour leur environnement, un petit peu plus, parce qu'effectivement, ils sont favoris de cette rencontre, eu égard à leur palmarès, leur expérience, au fait qu'on joue en France. Donc il y a effectivement une espèce d'euphorie, que l'on sent aussi dans les médias. Après, ce qui compte, c'est les joueurs, parce que cela sera la treizième finale internationale du handball français pour certains d'entre eux, comme Thierry Omeyer ou Nikola Karabatic. Ils ont participé à la majorité d'entre elles, donc ils savent faire.

Il y a tout de même des raisons d'être confiants, non ?

Oui bien sûr, la solidité affichée par la France depuis le début, le fait d'avoir battu la Norvège déjà en phase de poules, la qualité intrinsèque de l'équipe. Il y a de quoi être optimiste, il ne faut pas se cacher non plus, mais ce sera une finale accrochée, les Norvégiens vont la jouer à fond, et sans pression. Les Bleus, pourront j'espère, compter sur le public de Paris Bercy, comme cela été le cas tout au long de cette phase de poules, à Nantes ou à Lille. Le public a joué son rôle, et ce sera pareil aujourd'hui, parce qu'il y a une vraie excitation autour de ce match !

À votre époque, le hand était moins suivi et moins médiatisé. L'engouement désormais est plus important... Est-ce que vous regrettez de ne pas avoir vécu ça ?

C'est bien de voir la discipline dans laquelle on a évolué se développer de la sorte. C'était attendu, pour voir comment le handball allait pouvoir s'inscrire dans le paysage du sport français, et c'est un vrai succès. Je suis content, je n'ai pas de regret. J'ai eu la chance d'être champion du monde en 1995 et 2001, donc l'impact direct sur la performance de cet après-midi est quand même très relatif. On est juste très content !