Montpellier dans la cour des grands
C'est le franchissement d'une étape supplémentaire pour un sport dans lequel la France règne en sélection mais reste encore un cran derrière les puissances espagnoles et allemandes dans les compétitions de clubs. Avec l'Arena, salle multifonctions de 53 millions d'euros inaugurée au début du mois, Montpellier dispose d'un outil pour l'aider à basculer dans une nouvelle dimension, un an après le retour au bercail de Nikola Karabatic. "On attend ça depuis dix ans à Montpellier, et même en France. Si je suis revenu, c'est en partie pour la salle. Elle doit permettre au club de passer un cap", explique Karabatic qui a découvert l'Arena avec ses coéquipiers mercredi. Le hasard faisant bien les choses, le calendrier a offert au MAHB un match de gala pour l'ouverture, face à Hambourg, une semaine avant de recevoir les Suédois de Sävenhof pour une affiche certainement moins clinquante, même si elle devrait, elle aussi, se dérouler à guichets fermés.
"Hambourg ne sera pas là comme le sparring-partner de notre show", avertit toutefois l'entraîneur Patrice Canayer qui veut, sous les yeux de la secrétaire d'Etat aux Sports Rama Yade, surtout bien lancer la campagne européenne dans une poule peut-être moins terrifiante que celle de Chambéry mais qui reste compliquée avec Veszprem, Presov et les Danois de Kolding. "On aborde ce match avec pas mal de blessés (Hmam, Hammed, Joli), ce n'est pas la meilleure chose", craint Karabatic qui entend, à terme, apporter une deuxième Ligue des champions à Montpellier après celle de 2003 et espère, en attendant, atteindre déjà le Final Four, raté d'une marche la saison dernière. Pour cela, un bon classement au premier tour est indispensable, histoire de se ménager un huitième et un quart de finale accessible. D'où l'importance de ce premier match face aux frères Guillaume et Bertrand Gille. "A nous de ne pas être trop dans l'émotion, mais dans l'action", souligne Canayer qui se rappelle qu'à son arrivée à Montpellier il y a dix-sept ans "on avait l'autorisation de s'entraîner deux fois par semaine à Bougnol", l'ancienne salle où son équipe jouait alors "devant 400 spectateurs". Les temps ont bien changé.
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