Onesta: "Ce n'est pas la fin de l'histoire"
Quel est votre premier sentiment après cette défaite?
- "Le premier sentiment, c'est qu'on a donné tout ce qu'on avait mais que ça n'a pas suffi. Pendant 45 minutes, on a fait un match plein, bien au-dessus de ce qu'on avait fait jusque-là dans ce tournoi. Après, on est retombé dans nos difficultés. On a commencé à subir le jeu. On avait surtout une grande équipe de Croatie devant nous. La vérité c'est qu'on n'avait pas suffisamment d'armes aujourd'hui pour faire un match sur la durée. On a fait une première mi-temps quasi parfaite mais, peu à peu, on s'est effrité".
Comment l'expliquez-vous?
- "L'équipe n'est pas assez solide actuellement. Dès qu'elle est en difficulté ou qu'elle est menée, elle n'est pas assez conquérante. Aujourd'hui, on a renoncé progressivement. Dès que les gens ont été confrontés à des échecs personnels, plus personne n'a pris les décisions qu'il fallait. On a essayé de donner tout ce qu'on avait. Mais la Croatie, c'est un peu trop fort pour nous en ce moment. Ce soir on a été bon mais quand ça lâche, ça lâche. Il faut comprendre l'état de fragilité des joueurs, leur manque de confiance qui est ressorti dès que le match est devenu difficile".
C'est la fin d'une série incroyable...
- "Oui c'est fini. Mais qu'est-ce qui est fini? Ca (l'Euro). Ce n'est que le début d'autre chose. L'histoire continue et elle devra rebondir. Ce qu'on n'a pas su faire aujourd'hui, il faudra le faire dans quelques mois (aux JO). Il faudra mettre en oeuvre tout ce qui est nécessaire pour améliorer ce jeu et la confiance des joueurs. C'est un moment de l'histoire qui s'arrête mais ce n'est pas la fin de l'histoire".
Que faut-il changer dans la perspective des Jeux?
- "Quand on voit la première mi-temps qu'on fait, on se dit qu'il n'y a pas grand-chose à reconstruire. Le jeu qu'on y a proposé a été performant et même rayonnant par moments. Le problème c'est qu'on n'est pas capable en ce moment de le tenir sur la durée d'un match et encore moins sur la durée d'une compétition. Mais tout ça ne tient peut-être pas à grand chose. Peut-être que les ballons de +4 contre la Hongrie nous auraient permis de passer du bon côté. Après, ça a été trop dur de jouer le couteau sous la gorge en permanence".
Qu'attendez-vous des joueurs pour la fin de cet Euro?
- "Qu'ils continuent à travailler avec autant de dignité et de sérieux. Mais il ne faut pas non plus leur demander l'impossible. On va rejouer ce soir, on a laissé beaucoup d'énergie ce soir et on va essayer de se reconstruire pour demain. On va essayer de montrer une image digne, ne pas balancer ce match. Mais on n'a pas d'honneur à sauver. Car je n'ai pas l'impression qu'on l'ait perdu".
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