Onesta: "Un très bon état d'esprit"
Q: Comment se déroule ce stage plus raccourci ?
R: "Il l'est tous les ans un peu plus. D'où la nécessité d'avoir une équipe relativement stable et expérimentée pour ne pas perdre de temps à se mettre en route. On a une équipe bien expérimentée et dès le deuxième jour, on est dans le travail, les réglages. Cela va être court: on a commencé le 2 janvier et notre premier match de l'Euro est le lundi 16 (contre l'Espagne, ndlr). On a considéré qu'entre Noël et le Jour de l'an, il vaut mieux que les joueurs récupèrent en famille pour se relancer dans une aventure compliquée".
Q: Que penser de votre poule avec l'Espagne, la Russie, la Hongrie, des équipes difficiles ?
R: "Dans un Championnat d'Europe, les poules présentent rarement des équipes faibles. A l'Euro, tout le monde est à prendre en considération. L'Espagne, on le sait, est un de nos principaux adversaires depuis plusieurs années (trois matches nuls lors des dernières confrontations, ndlr). La difficulté est de jouer contre la Russie, à 80% une équipe de club, avec des réglages fins et l'habitude de jouer ensemble. Et la Hongrie est une équipe expérimentée avec des joueurs évoluant dans les plus grands clubs européens. Il faudra se qualifier, mais le faire dans les meilleures positions pour espérer vivre dans la compétition avec des ambitions".
Q: L'Espagne pour commencer...
R: "Quinze jours de préparation et pratiquement un match déterminant dès l'entrée en matière, on préférerait des entrées progressives. Il va falloir être opérationnel dès le premier jour et capable de le rester jusqu'au dernier. On s'accomode de la situation, on a d'autres problèmes à régler".
Q: Parmi ceux-ci, il y a les blessés Mickaël Guigou, William Accambray ou Samuel Honrubia. Avez-vous des nouvelles ?
R: "Quand on voit la qualité du travail depuis la préparation, on se rend compte que le handball n'est pas uniquement un problème d'état physique, mais aussi d'organisation technique et tactique. Chaque jour qui passe éloigne ceux qui sont blessés de l'aventure parce qu'elle se construit sans eux. Ce qui peut arriver c'est que le groupe va se constituer avec les gens qui sont là. Pour autant, il est évident que ces joueurs peuvent être des recours en cas de blessure ou de besoin de joker. On sait qu'ils font tous les efforts possibles à Montpellier mais la vie d'équipe ne peut pas se dérouler à Montpellier".
Q: Quel est l'état d'esprit du groupe ?
R: "Très bon. Avec autant d'engagement, d'investissement, de concentration qu'à l'ordinaire. Ces joueurs connaissent trop la difficulté des compétitions qu'on aborde. Ils savent que tout ce qu'on n'aura pas réglé, pas rentabilisé peut nous faire échouer. La responsabilisation et la confiance font qu'on n'est jamais dans l'urgence, dans l'affolement, dans l'agressivité. Les anciens étant exemplaires, ça impose ce rythme-là aux jeunes. S'ils veulent rester dans cette équipe, les jeunes apprennent vite à reconnaître son cérémonial, son mode de vie. On ne vient pas là pour faire de la figuration ni pour prendre des vacances".
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