Petit faux pas pour les Bleus
Ce nul n'a pas de conséquences immédiates, puisque les Bleus étaient déjà qualifiés pour le tour principal, mais les hommes de Claude Onesta n'attaqueront pas la suite de la compétition avec le plein de points après cette première phase. Comme les points acquis face aux autres qualifiés du premier tour sont conservés, les champions en titre comptent seulement trois points, en ajoutant ceux de la victoire face à l'Allemagne, à l'attaque de la deuxième phase. Soit autant que l'Espagne et un de moins que l'Islande, invaincue dans le groupe B, avec lequel la France va croiser le chemin mardi prochain à Jönköping, où les Bleus retrouveront également, la Hongrie, samedi, et la Norvège. Ce petit "raté" est d'autant plus frustrant que les Français ont laissé filer une avance de six points qu'on croyait définitive. Les Espagnols, champions du monde en 2005, ont confirmé une nouvelle fois qu'ils étaientparticulièrement à l'aise face aux Français, qu'ils avaient déjà tenusen échec (24-24) au premier tour de l'Euro 2010.
Contrairement à leurs premiers matches, les Français ont démarraient la rencontre en fanfare, menant 5-1 après six minutes de jeu et obligeant l'entraîneur espagnol Valero Rivera à demander un temps mort. La tactique s'avérait payante puisque les Espagnols revenaient à 6-4, tandis que les Français subissaient une double infériorité numérique avec les sorties provisoires de Didier Dinart et William Accambray. La rencontre s'équilibrait en milieu de première mi-temps avec un avantage aux joueurs tricolores (10-7), notamment grâce à Nikola Karabatic, particulièrement efficace devant. Sous l'impulsion de Karabatic, et grâce aux coups de patte de Thierry Omeyer dans les buts, les champions du monde conservaient leur avantage et atteignaient la pause avec une avance de cinq buts (18-13).
Xavier Barachet blessé, mais sans gravité
Dès la reprise, la France portait son avance à sept buts (23-16), notamment par l'intermédiaire du jeune Xavier Barachet, intenable, et semblait contrôler parfaitement la situation. Et lorsque leurs adversaires revenaient à quatre longueurs (25-21), les Tricolores pouvaient compter pour relancer la machine sur leurs deux piliers, Karabatic et surtout Omeyer. Les Bleus souffraient cependant en fin de rencontre face à des Espagnols qui s'approchaient à trois (28-25), puis à une longueur à trois minutes de la fin, avant d'égaliser à 28 partout par l'intermédiaire d'Albert Roca et de mettre fin à la série victorieuse des Experts. Une fin de rencontre difficile pour les "Experts" qui perdaient également Barachet, touché à la cheville droite, à six minutes du terme de la rencontre. Une blessure qui à priori sera sans gravité. "Franchement pour l'instant il n'y a pas trop d'inquiètude. J'espère même qu'il sera rétabli pour le premier match" du tour principal samedi face à la Hongrie, a diagnostiqué le médecin des Bleus, Pierre Sébastien.
Thierry Omeyer (gardien de l'équipe de France): "C'est décevant bien sûr, c'est dommage d'avoir gaspillé cet écart. C'est difficile à expliquer pourquoi. On commence à accuser le coup. Et l'Espagne est une équipe qui ne lâche rien. On est moins lucides sur la fin. Mais on n'aurait pas mérité de perdre ce match, on aurait même pu le gagner. Il nous reste le match nul et les trois points, ce n'est pas si mal."
Claude Onesta (entraîneur de l'équipe de France): Quand on vous dit qu'on est des êtres humains capables de douter, d'être dans la difficulté... On a fait un très bon match pendant 50 minutes, on a maîtrisé, et puis on coince dans les dix dernières. On coince sur leur gardien déjà qui fait une fin de match assez terrible. Puis il y a moins de rythme, le doute s'installe, on joue avec moins de tempérament et eux se lancent dans la course folle. On peut aussi de temps en temps se faire attraper. C'était l'équipe d'Espagne, pas une équipe de niveau moyen. On a perdu trop de précision, à commencer par moi qui prend deux minutes (de suspension) à la fin. Ce n'est certainement pas le meilleur moyen d'aider l'équipe."
L'Argentine au second tour
L'Allemagne et l'Argentine ont complété le plateau du tour principal du Mondial, tandis que la Croatie, vice-championne du monde en titre, ne débutera qu'avec un seul point au compteur. Une seule équipe non-européenne arrive depuis 2005 à se glisser dans les douze meilleures et, après la Tunisie (deux fois) et la Corée du Sud, c'est au tour de l'Argentine d'y porter les espoirs du reste du monde. "Nous avons vraiment réussi un premier tour inimaginable. Le premier objectif était de sortir de cette poule, qui était très difficile, et l'équipe joue à un excellent niveau, donc nous allons essayer de terminer le plus haut possible. Dans les huit premiers, ce serait fantastique", a commenté Eduardo Gallardo, entraîneur de l'Argentine.
La Croatie a fait la très mauvaise opération dans cette affaire après sa défaite (34-29) face au Danemark et ne rejoindra le tour principal qu'avec un petit point, celui partagé avec la Serbie, l'autre qualifié du groupe C. Cela risque d'être juste pour espérer atteindre les demi-finales réservées aux deux premiers de chaque poule du second tour. A noter pour la petite histoire, l'étonnante victoire pour l'honneur du Bahreïn sur l'Egypte (27-26).
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