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Tests de grossesse illégaux : 6 joueuses de Nantes contestent la version du club

Ce dimanche, six joueuses professionnelles du club féminin de handball de Nantes ont signé une lettre ouverte pour contester la version du club, donnée lors d'une conférence de presse vendredi. Le NAHB est dans la tourmente après la révélation de tests de grossesse illégaux sur ses joueuses au sein du club. Elles pointent surtout un manque de communication entre elles et le club.
Article rédigé par Elena Cervelle
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
  (LOIC VENANCE / AFP)

La lettre a été publiée sur le site de l'association professionnelle des joueurs de handball (APJH). Six joueuses du club féminin de handball de Nantes, dont les identités ont été gardées secrètes, ont souhaité réagir à la polémique touchant leur club après les accusations de tests de grossesse sanguins illégaux.

Elles expliquent que la moitié de l'équipe ont refusé de se présenter lors de la conférence de presse du club vendredi, pour contester la position de Nantes. "Nous souhaitons préciser que vendredi, la moitié de l’équipe a délibérément refusé d’assister à la conférence de presse du club, par désaccord avec la version qui allait être exposée". Arnaud Ponroy, président du club, avait assuré que ces tests de grossesse avaient été prescrits par le médecin de l'équipe dans le cadre du bilan de santé de début de saison l'été dernier. 

Elles ajoutent que "d’autres joueuses présentes à la conférence n’étaient pas non plus en accord". Ces joueuses ne veulent pas incriminer une personne spécifique au club, ni le médecin qui a effectué les tests. "Nous précisons également que nous ne voulons attaquer personne en particulier. Nous ne souhaitons pas non plus que le médecin en qui nous avons confiance, perde son travail".

Provoquer "une prise de conscience"

Les handballeuses nantaises regrettent de ne pas avoir été informées que "les bilans biologiques que nous sommes allées faire, comprenaient un test de grossesse sanguin". Un manque de communication qu'elles pointent du doigt : "Ce n’est pas notre rôle de savoir si c’est illégal ou non, mais nous aurions simplement voulu être informées au préalable et avoir pu donner notre consentement." Elles espèrent désormais que la dénonciation de cette pratique provoquera "une prise de conscience" et "qu’aucune autre joueuse, aucune autre femme n’ait à vivre ça de nouveau dans le cadre de son travail, qu’elle soit sportive ou non."

Elles terminent la lettre en affirmant vouloir mettre derrière elles cette polémique. "Nous souhaitons désormais nous concentrer sur le reste de la saison sportive et sur les objectifs fixés par notre club".

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