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Thierry Omeyer : "On les a fait craquer"

Sur le parquet de la Halle Carpentier, ce samedi soir, le PSG Handball, après un premier succès il y a dix jours en Allemagne, a de nouveau disposé du THW Kiel (37-30) en Ligue des champions. Une victoire pleine de maîtrise pour le gardien français et ses coéquipiers. Ils peuvent désormais entrevoir une qualification pour le tour suivant. À eux de bien négocier le prochain défi, un voyage en Hongrie, contre le redoutable Veszprem.
Article rédigé par franceinfo
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Impeccable tout au long de la rencontre, Thierry Omeyer a fait plier les Allemands de Kiel. (ISA HARSIN/SIPA)

Ce n'est plus une victoire, vous avez signé contre Kiel une véritable démonstration !...

Thierry Omeyer : Oui, c'était un très bon match de notre part. D'autant que l'on connaît la qualité de cette équipe de Kiel. On savait qu'il faudrait faire un grand match dans tous les secteurs du jeu. On a répondu présent. Dès l'entame de match, on a su imposer notre rythme, tout en restant concentrés en défense. On s'est montrés très durs, ça nous a permis de monter des balles, en marquant des buts importants. On a réussi à creuser l'écart au fur et à mesure que le match avançait. Sans avoir de coups de moins bien. On les a fait craquer.

Y avait-il un piège d'être les favoris, après votre succès au match aller ?

T.O. : Le plus difficile est toujours de confirmer. On l'a très bien fait. On savait que Kiel était capable de s'imposer à l'extérieur. C'est une équipe très expérimentée qui a l'habitude de voyager. Ils avaient récemment fait un très bon match à Veszprem et étaient déterminés à prendre leur revanche. Surtout, il ne fallait pas les regarder jouer. On devait leur montrer sur le terrain qu'on était les patrons.

"Tout le monde est encore traumatisé"

Pour votre part, dans votre but, pensez-vous les avoir écœurés d'entrée ?

T.O. : Comme à chaque fois, j'essaie d'être le plus performant possible. Avec ma défense, ça marche vraiment très bien. On a de bonnes sensations, mais je connais bien mes partenaires, c'est l'avantage. On s'entend très bien, je sais comment ils réagissent. Quand on met l'agressivité nécessaire, derrière, c'est plus facile pour moi de rentrer dans mon match. Et parfois, de faire quelques exploits.

Estimez-vous que vous êtes bien placés pour accrocher la première place de votre groupe ?

T.O. : Il reste encore six matches... Voilà, on n'est pas mal placés dans cette poule. Maintenant, on a gros match qui nous attend à Veszprem justement. C'est une équipe très forte, déjà en général, mais encore plus chez elle, avec l'appui de son public. Les Hongrois sont très expérimentés et ils viennent de récupérer Nagy ce week-end. On sait que ce sera très délicat là-bas. Mais on va tout faire pour gagner ce prochain défi.

Qu'avez-vous pensé de l'ambiance, dans un contexte si particulier ?

T.O. : Ça fait chaud au cœur de voir ce public qui est venu très nombreux. Il y a eu un beau moment d'émotion avant le match. Le sport permet aux gens de se changer les idées. De prendre un peu de plaisir. Dans ces moments difficiles, c'est ce qu'on tente d'offrir sur le terrain. On a essayé de rester concentrés, de rester dans le match, mais ce n'est pas facile. Tout le monde est encore traumatisé. On a vécu des moments terribles. Toute la semaine a été compliquée...

Comment avez-vous vécu les événements vendredi dernier ?

T.O. : Je n'étais pas très loin de ce qui s'est passé, dans Paris. Dès que j'ai compris, j'ai pris ma voiture et je suis rentré chez moi. Après, j'ai suivi tout ça devant ma télé. C'était vraiment très difficile. Je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit-là. C'était vraiment très triste et douloureux.

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