Victoire obligatoire pour les Bleues
"Forcément, ce match est capital. Si on ne gagne pas, de toute façon c'est fini pour nous l'Euro", déclare en substance Alexandra Lacrabère. "Si on perd, on aura une chance sur mille d'aller en demi-finale. On n'a plus le droit à l'erreur." Tout est résumé par la demi-centre de l'équipe qui sait, comme ces coéquipières, l'importance de ce rendez-vous.
En cas d'échec et hormis dans l'hypothèse à peu près inenvisageable où le Danemark s'inclinerait devant la Macédoine, la France finirait troisième de sa poule et aborderait le tour principal lundi, pour lequel elle est déjà qualifiée, sans le moindre point en poche. Seuls les points obtenus lors du tour préliminaire contre les équipes qualifiées pour le tour principal sont en effet conservés lors de cette seconde phase. Les vice-championnes du monde seraient dès lors condamnées à une course-poursuite vraisemblablement vaine.
Au contraire, la France conserverait toutes ses chances avec une victoire. Le Danemark, la Suède et elle auraient chacun deux points, seule la Norvège, parmi ses futurs adversaires, ayant déjà fait le plein avec quatre points.
Eviter les erreurs
C'est dire qu'il ne faut pas se rater. Mais pour cela, les Bleues vont d'abord devoir évacuer de leurs pensées ce revers contre le Danemark. Elles ont déjà fait preuve par le passé de leur capacité à rebondir, comme, par exemple, au Mondial-2011, où elles avaient cédé lors du troisième match de poule face au Brésil, avant de se ressaisir et d'atteindre la finale.Pour tenir en respect la Suède, victorieuse du Danemark lors du premier match (27-26) mais qu'elle avait dominée (24-22) fin novembre à la Golden League, la France devra surtout limiter le rendement de ses deux demi-centres Isabelle Gullden et Linnea Torstenson. Et surtout, elle devra faire preuve de constance, pour "ne pas renouveler les erreurs qui ressemblent souvent à des fautes d'insouciance, et appliquer les plan de jeu" martèle Olivier Krumbholz. Car si l'entraîneur a confiance dans le potentiel de cette équipe capable de battre n'importe, il sait aussi que la cicatrice des Jeux olympiques n'est pas encore refermée et que parfois, elle tombe dans un sorte de fébrilité incompréhensible.
Pourtant les filles ont envie de tordre le cou à cette image d'équipe talentueuse mais qui pèche parfois par irrégularité. L'une des anciennes, Paule Baudouin, le dit sans détour: "C'est dans l'adversité qu'on voit le vrai caractère de la France. Il faut qu'on gagne tous les matches à venir pour pouvoir arriver à notre but. Il y a pas mal de remise en question, donc on devrait bien revenir. Là on a encore notre destin en mains." Et cela commence par un succès sur la Suède.
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