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Le Téléthon représente "l'espérance" pour la nageuse Claire Supiot, atteinte de la maladie de Charcot-Marie-Tooth

La Française a participé aux Jeux olympiques de 1988 en tant qu'athlète valide et aux Paralympiques de Tokyo cette année, à 53 ans. 

Article rédigé par franceinfo: sport, Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Claire Supiot dans son bassin d'entraînement à Angers, le 14 décembre 2020.  (LOIC VENANCE / AFP)

C'est peu dire que Claire Supiot est un exemple. De courage et de résilience. Après avoir participé aux JO de Séoul en 1988, cette nageuse apprend en 2009 qu'elle est atteinte de la maladie de Charcot-Marie-Tooth (maladie héréditaire qui touche les nerfs et entraîne une faiblesse musculaire). L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais ce serait mal connaître la volonté de l'Angevine, qui va tout faire pour participer aux Jeux de Tokyo. Et y parvenir, à l'âge de 53 ans. 

Très investie pour lutter contre l'ensemble des maladies dégénératives (pathologies qui entraînent une dégradation progressive d'un ou plusieurs organes), Claire Supiot soutient évidemment l'initiative du Téléthon, qui a lieu vendredi 3 et samedi 4 décembre. Elle en a d'ailleurs été la marraine locale dans la commune des Garennes-Sur-Loire en 2019. "J'en suis toujours la marraine de cœur", précise-t-elle d'emblée. 

Franceinfo: sport : Que représente le Téléthon pour vous ? 

Claire Supiot : C'est évidemment un évènement très important, et surtout dans cette période de Covid. On parle beaucoup de ce virus, et c'est bien normal, sauf que pendant ce temps, les maladies génétiques sont toujours là et elles avancent. C'est pourquoi, c'est bien que le Téléthon existe, et qu'il rappelle aux gens, à un instant T, qu'il ne faut pas oublier les autres pathologies. D'autant que, si l'on est atteint de l'une de ces maladies et que l'on attrape par dessus le covid, cela peut-être terrible. C'est vrai que l'on demande beaucoup à la médecine en ce moment, j'en ai pleinement conscience et je suis surtout extrêmement reconnaissante que la recherche poursuive ses efforts en parallèle avec la lutte contre le covid. 

A côté de ça, le Téléthon, pour moi, c'est parler de toutes ces choses mais de manière festive, sans tomber dans le dramatique. Même si les situations, souvent, le sont. Quand on est atteint de ces maladies, il y a des ressources à aller chercher, et le Téléthon en fait partie. On n'est pas dans le "mélo" et on avance de manière positive. 

Outre les dons, en quoi le Téléthon peut aider les personnes atteintes de telles maladies ?

Pour nous, cela fait du bien de parler de ces maladies qui sont parfois invisibles, mais pourtant bien là. Donc ce focus est très salutaire et puis il y a également beaucoup d'échanges entre nous, on partage des conseils, des tuyaux pour vivre au mieux la maladie. Pour moi, si je devais résumer, le Téléthon c'est l'espérance. 

Doublé historique. Claire Supiot devient la première athlète française à avoir participé aux Jeux olympiques et aux Jeux paralympiques. Après avoir disputé les olympiades de Séoul en 1988, Claire Supiot s'est rendue à Tokyo, pour les Paralympiques, à 53 ans. L'Angevine n'est cependant pas parvenue à décrocher une médaille au Japon, mais a d'ores et déjà donné rendez-vous à Paris, en 2024. (G.PICOUT)

D'un point de vue plus sportif, avez vous toujours l'ambition, comme vous l'avez affirmé, de participer aux Jeux paralympiques de 2024 ?

Je vais tout faire pour. Je suis extrêmement motivée, et encore plus parce que c'est à Paris et parce que la natation me fait un bien fou. Il me reste encore 1000 jours, et cela vaut le coup au moins d'essayer. Comme les chercheurs qui continuent de donner leur maximum pour tenter, moi aussi je vais tenter. 

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