Harlequins-Toulouse: De Londres, la lumière?
Quand le Stade Toulousain défie un grand d'outre-Manche, le temps est à l'orage. Respecté et perçu en Angleterre comme la référence ultime au niveau des clubs, Toulouse n'est jamais pris à la légère. Les Stadistes se souviennent encore de cette trempe récoltée chez les London Wasps un jour d'octobre 1996 (77-17). La pire humiliation de leur histoire.
Le Stade n'aime pas trop l'Angleterre
Au cours de leur histoire, les Rouge et Noir ont souvent perdu chez les sujets de sa gracieuse Majesté. A Leicester, sur la pelouse des Saracens, à Newcastle, chez les London Irish, à Northampton, et chez les Wasps donc. Ils n'ont en revanche pas perdu contre les Harlequins: un quart de finale largement gagné le 8 novembre 1997 (51-10), un succès 23-19 au Stoop le 17 octobre 2009 suivi d'une victoire (33-21) au retour.
Cependant, les Harlequins de cette saison survolent les joutes nationales (leaders avec près de 10 points d'avance sur les Saracens et près de 20 sur les London Irish, troisièmes). Ils possèdent une équipe redoutable, solide et brillante. Des joueurs comme Nick Easter, Chris Robshaw, Danny Care, Ollie Smith ou Ugo Monye ont déjà fait les beaux jours du QV de la Rose, et l'ouvreur néo-zélandais Nick Evans reste un fabuleux demi d'ouverture sachant trouver les failles dans n'importe quelle défense.
En pensant au retour...
Pour contrer ces "Quins" très joueurs, les hommes de Guy Noves devront rivaliser devant afin de fournir leurs brillants trois-quarts en ballons d'attaque. Médard, Clerc, McAlister, Burgess et autres Fritz, David ou Jauzion n'ont rien à envier à leurs homologues anglais. A défaut de gagner, il sera demandé aux Toulousains de prendre le point de bonus défensif et si possible- d'empêcher leurs rivaux de s'emparer du bonus offensif. Avant un match retour probablement très chaud le week-end suivant dans la Ville Rose.
"C'est une équipe invaincue cette saison (12 succès en 12 rencontres, Championnat et Coupe d'Europe confondus), elle a un collectif très performant", estime Louis Picamoles, qui insiste sur le peu de renouvellement de l'effectif londonien. "Les jeunes joueurs sont arrivés à maturité et ont des automatismes indispensables à un jeu fluide", note l'ex-Montpelliérain, qui reconnaît que les Toulousains, mis à part contre Toulon, ont manqué de liant depuis le retour des mondialistes, dont il fait partie. "Si on veut être performant sur les deux compétitions, on aura besoin de tout le monde, avec la contrepartie de moins enchaîner les matches", admet le troisième ligne centre, qui aura fort à faire vendredi face à Nick Easter, "une référence en numéro huit" pour lui.
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