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Higuain, Gago, Lavezzi, Fernandez, les Argentins qui déçoivent

Depuis le début du Mondial, l’Argentine se repose exclusivement sur le talent de Lionel Messi et l’activité d’Angel Di Maria, décisif face à la Suisse en 8e de finale. Pour l’instant ça passe, mais en quarts de finale contre la Belgique, cela pourrait casser. L’Argentine attend le réveil de certains de ces cadres.
Article rédigé par franceinfo
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Gonzalo Higuain, efficacité zéro

Gonzalo Higuain doit être l’atout physique et puissance de l’attaque albiceleste. Le complément idéal de la vitesse de Di Maria, Messi et Aguero dans cette attaque des "4 Fantastiques". Problème, l’attaquant de Naples depuis le début du Mondial n’est pas au niveau. En manque de rythme à cause d’une entorse à la cheville qui l’a éloigné des terrains durant tout le mois de mais, "Pipita" traîne sa peine sur le terrain. Aucun but et peu d’occasions de tirs, lui qui avait été le meilleur artilleur argentin il y a quatre ans en Afrique du Sud (4 buts). Pourtant dans le dispositif de Alejandro Sabella, il est inamovible. Mais devant ce mutisme, des voix s’élèvent en Argentine et réclament du changement. L'entrée en jeu d'Higuain lors du premier contre la Bosnie, avait permis la modification du schéma tactique - les Argentins passant du 3-5-2 au 4-3-3 – et coïncidé avec la meilleure période de son équipe. Bénéficiant du soutien du sélectionneur et de Lionel Messi, sa place de titulaire ne devrait pas être remise en cause. Mais un réveil est attendu.

Ezequiel Lavezzi, trop brouillon

Ezequiel Lavezzi est un homme apprécié dans un groupe. Toujours prompt à détendre l’atmosphère par ses pitreries, le Parisien n’est malheureusement pas aussi à l’aise sur le terrain. S’il est loué pour son abnégation et sa débauche d’énergie, il est trop rarement décisif. Titulaire en 8e de finale face à la Suisse, il n’a pas convaincu. A tel point que son remplacement est à l’étude. Selon les journalistes argentins, Sabella envisagerait l’éventualité de faire appel à Maxi Rodriguez ou Rodrigo Palacio et d’abandonner le 4-3-3 au profit du 4-4-2. A moins que le revenant Sergio Aguero ne vienne coiffer tout le monde au poteau. Victime d’une blessure musculaire face au Nigéria, l’attaquant de Manchester City s’est à nouveau entraîné et pourrait être apte pour affronter la Belgique.

Fernando Gago, au milieu des critiques

L’Argentine possède peut-être la plus belle attaque du Mondial, mais dès qu’on descend un peu sur le terrain, les choses se gâtent. Et un nom cristallise tous les critiques : Fernando Gago. Le milieu de terrain de Boca Juniors est entré à la mi-temps contre la Bosnie et a bénéficié du remaniement en 4-3-3 pour ne plus quitter le onze de départ. Mais ses prestations font débat. Trop lent, pas assez perforant, il accumule contre lui les griefs, sans être remis en cause par Sabella. Car, le joueur a du talent. Attendu comme le nouveau Fernando Redondo après son transfert au Real Madrid, il a eu du mal à confirmer. Et au Brésil, il a du mal à rayonner. Il est celui qui doit créer le jeu, mais il manque clairement d’influence et comme gratteur de ballon, il est bien moins efficace que son compère Javier Mascherano. Son apport est donc limité puisque pour faire le jeu, l’Albiceleste s’en remet surtout aux éclairs de Messi.  

Federico Fernandez, défenseur fébrile

Le gros point faible de l’Argentine reste sa défense où Fédérico Fernandez ne rassure pas. Le partenaire de Gonzalo Higuain à Naples fait la paire avec Ezequiel Garay, mais ne dégage pas une grande sérénité. Montré du doigt pour ses erreurs techniques et un impact physique déficient, le défenseur napolitain peut se faire de soucis. Mais là encore Alejandro Sabella n’a pas vraiment d’alternative. Cette charnière centrale est celle alignée depuis le début deux ans et changer à la veille d’un quart de finale serait un risque. D’autant plus gros, que le remplaçant est Martin De Michelis. A 33 ans, le joueur de Manchester City n’apporte pas forcément plus de sérénité. 

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