Guerre entre Israël et le Hamas : "Le sport ne doit rien avoir à faire avec la politique", plaident des athlètes israéliens

Début janvier, la fédération internationale de hockey sur glace a annoncé l'exclusion d'Israël de toutes les compétitions qu'elle organise pour assurer "la sécurité de tous les participants", avant de faire volte-face. Un précédent qui démontre le casse-tête des grandes fédérations après le 7 octobre et à six mois des JO de Paris.
Article rédigé par franceinfo
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Un supporter agite un drapeau israélien lors d'une manifestation sportive. (JVORGEN FROMME / AUGENKLICK/FIRO SPORTPHOTO)

A bientôt six mois des Jeux olympiques de Paris, comment permettre aux athlètes israéliens de participer aux compétitions en toute sécurité ? L’attaque du Hamas du 7 octobre et la réponse de l’Etat hébreu ont provoqué de la colère au-delà du Proche-Orient, et les menaces qui pèsent sur les Issraéliens à l’étranger sont désormais plus importantes. 

Jeudi 18 janvier, la présidente du comité olympique israélien l'a assuré : "Nous serons là. Israël sera à la cérémonie d'ouverture". Yael Arad, ancienne judokate, médaillée d'argent aux Jeux de Barcelone en 1992, s'est dite convaincue que les autorités françaises "feront tout ce qu'elles peuvent pour que cet événement soit sûr", pour "tous les athlètes, pas seulement les Israéliens". La délégation israélienne "logera au village olympique", comme "n'importe quelle autre délégation", a-t-elle ajouté. 

"On l’a très mal vécu"

Pourtant, en coulisses, certaines fédérations internationales s'interrogent sur la participation des délégations israéliennes. Il y a deux semaines, la Fédération internationale de Hockey sur glace a d’abord disqualifié l’équipe des moins de 20 ans du championnat du monde en Bulgarie, qui commence lundi 22 janvier, pour des raisons de sécurité avant de faire marche arrière sous la pression des avocats de la fédération israélienne. "Deux semaines avant le début du tournoi, ils nous ont dit que c’était annulé", dénoncent ainsi Guy Aronowicz et ses coéquipiers. Ils regrettent une décision soudaine que personne n'a compris. "On l’a très mal vécu. C’est embêtant parce qu’on se prépare pour ce tournoi depuis qu’on est tout petit. Le sport ne doit rien avoir à faire avec la politique", défend-il.

En Israël, le hockey sur glace est un sport confidentiel, et ce ne sont pas les résultats des équipes masculines qui vont permettre de gagner en notoriété. Mais l’enjeu n’est pas là : "Ce n’est pas que pour nous, mais aussi pour le pays, pour Israël. Notre droit à participer doit être respecté !, souligne Michael Halloways, le président de la fédération israélienne de hockey sur glace. "Selon les règles du comité international olympique, pour organiser un championnat, il faut être capable d’accueillir tout le monde. Si ce n’est pas le cas, il faut déplacer la compétition, pour que tous les pays puissent participer. La Bulgarie est un pays classé en vert du point de vue de la sécurité"

Une couleur verte, selon le ministère de la défense israélien, qui classe, en revanche, la France en orange. Les autorités de l'État hébreu confirment que leurs athlètes seront protégés pendant les JO de Paris. Le détail du dispositif est en revanche confidentiel.

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