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Hockey sur glace : Légendaire Canada

Dans une AccorHotels Arena pleine à craquer, les Français essaieront de tenir tête à l’ogre Canadien pour la 4e journée de leur mondial de hockey sur glace. Mais plus qu’une équipe, c’est une véritable légende à laquelle les Bleus vont se confronter.
Article rédigé par Leo Anselmetti
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Claude Giroux, hockeyeur Canadien, face à la Biélorussie (THOMAS SAMSON / AFP)

Ce sera David contre Goliath. Ce jeudi, à 20h15, les tricolores affronteront le Canada, soit ce qu’il se fait de mieux au hockey sur glace. Quant à la France, elle atteindrait son objectif en réussissant à s’extirper de la phase de poule. C’est dire l’écart qu’il y a entre les deux formations, d’autant plus que le Canada doit faire avec l’absence de plusieurs de ses stars canadiennes, comme Sidney Crosby, en train de disputer les Play-offs de NHL, prestigieux championnat nord-américain.

Les trois premiers matchs des Canadiens ont été sans surprise : 4-1 contre la République Tchèque, 7-2 face à la Slovénie et un 6-0 passé face à la Biélorussie. Une simple formalité. Il faut dire que dans le microcosme du palet, la nation qui a remporté trois des quatre derniers Jeux Olympiques (2002, 2010, 2014) suscite l’admiration.

Une domination historique

L'équipe du Canada, championne olympique en titre

Il y a les All-Blacks au rugby, Team USA au basket, la France au handball, le Brésil au foot… et le Canada au hockey. Le décor est posé. L’histoire de ce sport s’est construite autour du pays à la feuille d'érable. Les bases y ont été fondées, puis développées, jusqu’à posséder près de 40% du total des licences mondiales. Comparé aux 21.000 licenciés français, le gouffre est énorme. Et les résultats impressionnants : 21 titres de champions du monde (dont les deux derniers), ainsi que 9 de champion olympique. C’est donc sans surprise que le Canada est numéro un au classement international. Le défenseur Nicolas Besch en convient : "ce sont les meilleurs du monde". Point.

Un passé commun

"Si on m'avait dit quand j'étais petit que j'affronterais un jour le Canada, en plus à Paris... Ça va être magique", s’extasie, dans les colonnes de l'Equipe, l’ailier tricolore Damien Fleury. D’autant plus que nos lointains cousins ont énormément influé sur notre hockey national. S’il fallait ne citer qu'un nom, ce serait celui de Gaëtan Laliberté. Considéré comme le père spirituel du hockey français, ce Canadien a pris les rênes du club de Grenoble en 1963 et l’a hissé au plus haut niveau national.

"Ils ont apporté leur technique, les crosses courbées qui étaient auparavant droites, différentes formes de tirs", se souvient Luc Tardif, le président de la Fédération Française. Entre 1988 et 1995, l’équipe de France comptait 11 Canadiens naturalisés dans ses rangs, soit la moitié de l’effectif. Les règles de naturalisation se sont depuis durcies mais l’influence du Canada dans le hockey Français est toujours présente en la personne de l’entraîneur, Dave Henderson. Ce Canadien n'est que la continuité logique de la stratégie française : ces 60 dernières années, 9 des 17 entraîneurs de l'équipe de France provenaient d'outre-atlantique.

Trois fessées en cinq matchs

Depuis 2008 et le retour des Bleus au sein de l’élite mondiale, la France a affronté le Canada à cinq reprises pour un bilan de quatre défaites (9-1 en 2011, 7-2 en 2012, 4-3 en 2015 et 4-0 en 2016) et d'une victoire arrachée aux tirs au but (3-2), en 2014. Mais le résultat passe au second plan pour Nicolas Basch : " dans tous les cas, jouer le Canada est un super souvenir". Ce soir, l’équipe d’Antoine Roussel réussira peut-être à réitérer l’exploit de 2015, devant les 14 500 personnes de l’AccorHotels Arena.

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