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La Norvège, premier obstacle devant l'équipe de France au Mondial à Bercy

L'équipe de France de hockey-sur-glace débute le Mondial devant son public, à Bercy, face à la Norvège, ce soir. Les coéquipiers de Laurent Meunier connaissent bien cette équipe, qui leur a barré la route l'an dernier des Jeux Olympiques de 2018. Mais ce match peut surtout servir de rampe de lancement pour un marathon de 7 matches en 10 jours, avec en ligne de mire une qualification pour les quarts de finale de la compétition.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Regarder devant et derrière. Pour avancer, ce n'est pas simple. La posture de l'équipe de France est acrobatique à l'entame de ce championnat du monde. Le rêve, ce sont les quarts de finale. Le premier travail, c'est d'assurer le maintien parmi l'élite. Dans une poule de 8 très relevée (les doubles champions olympiques et du monde canadiens, les Finlandais, les Tchèques, les Suisses notamment), la France doit se faire une place parmi les quatre premiers pour aller en quarts, et éviter la 8e et dernière position, synonyme de relégation.

"Le premier match va donner le ton", assure Luc Tardif, le président de la Fédération française de hockey-sur-glace. Le premier, ce soir, c'est face à la Norvège. "C'est un premier match très difficile", reconnaît Dave Henderson, l'entraîneur des Français. "Ils développent toujours un jeu de vitesse, physique et rapide." En septembre dernier, à Oslo, cet adversaire avait barré la route des JO-2018 aux Bleus, en s'imposant (2-1) dans le dernier match du Tournoi de qualification olympique (TQO). "On l'avait très mauvaise", avoue Cristobal Huet, l'emblématique gardien de but de l'équipe de France.

Pas de revanche, mais une forte envie

Mais l'ancien dernier rempart des Canadiens de Montreal ne veut pas voir dans ce match une occasion de se venger: "Il faut faire attention à ces mots de revanche. C'est à nous de bien gérer notre envie de disputer ce premier match, pour la restituer sur la glace." Les Norvégiens posent souvent des problèmes aux joueurs tricolores: "C'est une équipe qui a de gros gabarits, avec de nombreux joueurs évoluant en Suède, et quelques-uns en NHL. C'est toujours un match assez dur", avance-t-il comme explication. Les Français ont également des armes venues de la prestigieuse ligue nord-américaine: Antoine Roussel (Dallas), Pierre-Edouard Bellemare (Philadelphie), Yoann Auvitu (New Jersey). "Tous ceux qui évoluent à l'étranger apportent un peu plus de bagage technique", analyse Henderson. "Mais notre grande force, c'est le mental. Les joueurs ne sont jamais battus."

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"J'ai hâte de commencer", glisse sans le moindre sourire Stéphane Da Costa, ancien de NHL qui évolue désormais au CSKA Moscou. "Tout le monde l'attend." Après 8 matches de préparation (4 victoires, 4 défaites), où les Bleus ont notamment battu les Russes ou les Suisses, Dave Henderson se veut confiant: "On est taillé pour la vitesse, et on a des arguments offensifs. Je sais qu'on est prêts, physiquement et mentalement. Les joueurs sont motivés." Lui-aussi avoue que la non-qualification pour les Jeux "a été dure à avaler pendant 10 jours. Mais il faut aller de l'avant, sans oublier mais en retenant la leçon. On va la garder en mémoire pour porter notre rêve plus loin."

Un marathon sur 10 jours

Pour y parvenir, les Français vont enchaîner 7 matches en 10 jours. Ils auront débuté cette phase un jour après d'autres équipes, et l'achèveront un jour avant, soit jamais avoir bénéficié de deux jours de repos consécutifs. "Ca va être très dur", annonce Pierre Pousse, l'adjoint d'Henderson. "Mais on a fait une bonne préparation." Chacun sait l'importance du premier match: "A Minsk, en 2014, on avait battu le Canada d'entrée. Ca nous avait lancé dans la compétition", se souvient Stéphane Da Costa. 2014, c'est la dernière fois que la France a atteint les quarts de finale d'un Mondial.

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