Le hockey français face au triple défi du Mondial-2017 à Bercy
"On veut ouvrir notre public, emmener les gens dans une patinoire." Luc Tardif, le président de la Fédération française de hockey-sur-glace, est à la veille d'un des rendez-vous les plus importants de sa fédération.
Pour la première fois depuis 1951, Paris accueille les championnats du monde de hockey-sur-glace, dans une co-organisation avec Cologne (lieu des demi-finales et de la finale). "C"est tous les 60 ans, et je ne crois pas que je serai là pour la prochaine fois", sourit-il. "Heureux mais anxieux", il sait que son sport joue une carte importante pour son avenir. "On voit l'impact des grandes manifestations sur le nombre de licenciés", assume-t-il. De 15 000 en 2006, leur nombre est passé à 22 000 aujourd'hui en France. Avec un bon Mondial-2017, l'ascension peut s'accélérer.
Donner du rêve, et des vocations
"Faire rêver le public français, c'est un de nos buts", affirme avec enthousiasme Dave Henderson, l'entraîneur des Bleus. "C'est fantastique de pouvoir montrer à la France notre sport", se réjouit Laurent Meunier, capitaine de cette équipe de France depuis 2004, pour qui ce sera la dernière compétition en Bleu. A la Fédération, on prévient que la réussite passe par trois challenges: "L'organisation, avec un marathon de 14 jours", explique Luc Tardif. "Financier, car c'est une opération de 11 millions d'euros et le budget de la Fédération est de 5.6 millions. Et si sportivement... Ce serait top." Avec plus de 156 000 billets vendus pour la trentaine de matches disputés à Bercy, l'objectif des 180 000 se rapproche. "On est dans le tableau de marche", assure le président.
Pour tous, le "rêve c'est un quart de finale avec Bercy plein", imagine Dave Henderson. C'est arrivé à l'équipe de France dans l'histoire, et pas plus tard qu'en 2014. A l'époque, les Français avaient battu d'entrée les Canadiens, qui se trouvent encore cette année dans leur poule. Avec le Canada, double champion olympique et double champion du monde en titre, et les grosses cylindrées que sont les Finlandais, les Tchèques ou encore les Suisses, "la tâche est ardue", souligne Luc Tardif. Mais pas impossible. "On n'est pas les meilleurs sur le papier, mais on a du coeur, des valeurs", affirme Cristobal Huet, 1er joueur français à avoir remporté la célèbre Coupe Stanley de NHL et à avoir participé au All Star Game outre-Atlantique. "Si ça suscite des vocations, c'est chouette", sourit-il.
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