Il y a 50 ans, le foot français reconnaissait la pratique féminine
50 bougies de soufflées. Ce dimanche, le football pratiqué par les femmes fête les 50 ans de sa reconnaissance officielle en France. Une reconnaissance officialisée le 29 mars 1970, lors d'un conseil Fédéral de la Fédération française de football, réuni à Cannes et présidé par Jacques Georges. Cet acte fondateur avait permis "d'ouvrir la porte des clubs aux licenciées", rappelle la FFF dans un communiqué publié ce dimanche. Si les femmes n'ont pas attendu 1970 pour jouer au foot - le premier match 100% féminin en France remontant à 1917 -, elles ont en revanche dû batailler pour obtenir ce droit de jouer librement. "Le Régime de Vichy avait par exemple décrété en 1941 la pratique du football nocive pour les femmes", rappelle la FFF.
Un acte fondateur
Le 17 avril 1971, les Bleues disputaient leur premier match face aux Pays-Bas (victoire 4-0) à Hazebrouck (Nord) devant seulement une poignée de spectateurs. On est alors loin des 45.595 personnes réunies en juin dernier au Parc des Princes pour assister au quart de finale de Coupe du monde perdu (2-1) par les Françaises face aux Américaines. Plusieurs étapes ont permis le développement de la discipline, comme l'instauration du championnat national en 1974, la mise en place des compétitions européennes en 1984 et internationale, avec le premier Mondial féminin en 1991, la structuration des clubs et "l'investissement conséquent de certains d'entre eux", comme Montpellier, Lyon et le PSG, explique la FFF.
Aujourd'hui la France compte 200.191 licenciées, dont 158.364 pratiquantes, selon le communiqué de la fédération. "On était à 40.000 (licenciées) il y a six, sept ans. Le foot féminin de province, de district, de ville, progresse. A chaque fois qu'un club lance une section féminine, on a tout de suite de nombreuses inscriptions", s'était félicité Noël Le Graët, le président de la FFF, vendredi dans un entretien accordé à l'AFP.
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