Jacques Lambert : "Offrir le niveau de sécurité maximal pour l'Euro 2016"
Que vont changer les attaques terroristes de vendredi sur Paris au système de sécurité qui sera à l'oeuvre durant l'Euro, en juin et juillet prochains ?
Jacques Lambert : "Le risque terroriste, depuis la rédaction du dossier de candidature, est considéré comme un risque clé. On sait depuis des mois que le risque est maximal. Ce que les attentats de janvier avaient montré, c'est que ce risque devenait plus aigu mais ça ne changeait pas les fondamentaux. Tout le travail accompli avec le ministère de l'intérieur restait valable. Après janvier, nous avions juste procédé à une réévaluation du niveau de risque. La tragédie terrifiante de vendredi soir (au moins 128 morts,ndlr) va avoir le même effet. Les risques (hooliganisme, risques naturels, terroristes) ne sont pas stables. Le travail de fond, dans l'élaboration du dispositif, c'est d'évaluer en permanence leur niveau. La méthode ne change pas, ce qui change c'est la gravité du risque. On va en tirer les leçons des derniers événements sur les plans préventif et opérationnel."
C'est à dire concrètement ? Plus de moyens humains ? Financiers ?
J.L. :"Ne comptez pas sur moi pour parler du contenu des mesures et des moyens engagés. Je ne vais pas mettre sur la place publique des informations qui pourraient être utilisées par des gens qui veulent nous nuire. Ce sera le black out total. Mais les enseignements de ces événements vont être tirés par ceux dont c'est le métier. C'est l'Etat qui a la main et je n'ai pas le moindre doute sur le fait que des éléments nouveaux vont être, dans les jours qui viennent, mis sur la table pour sécuriser encore le dispositif."
Avez-vous eu, ou avez-vous des informations précises sur le fait que l'Euro pourrait être une cible pour les terroristes? Et n'y a-t-il pas un risque d'en faire un événement hyper sécuritaire au détriment de l'ambiance ?
J.L. : "Non, aujourd'hui, nous n'avons pas d'information particulière sur le fait que l'Euro puisse être pris pour cible mais encore une fois, nous ne sommes pas les principaux intervenants. Nous sommes seulement maîtres d'oeuvre en ce qui concerne la sécurité dans les stades, les camps de base des équipes, les centres des medias... C'est un pays qui est visé mais si on frappe un événement médiatique ça a encore plus de retentissement. En ce qui concerne les effets des mesures de sécurité sur l'ambiance, il est prématuré de se faire peur pour ça. Ma principale préoccupation aujourd'hui, c'est d'offrir le niveau de sécurité maximal. Si cela doit passer par des mesures moins +friendly+ (moins conviviales, ndlr), tant pis. Ce qui m'importe c'est que les gens rentrent chez eux sains et saufs."
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