Japon-Grèce : 0-0
On ne pouvait pas faire plus forte opposition de style. Entre un Japon, vif, technique, rapide et une Grèce, à l’image de son attaquant Samaras, puissante, bien en place et solide pour mieux contrer. Deux conceptions du football opposées qui ont donné un match animé mais finalement assez pauvre en occasions franches. Pourtant les Japonais ont bien essayé de mettre le feu dans une défense lourde dès les premières minutes, mais ce sont bien les champions d’Europe 2004 qui ont frappé les premiers. Par deux gros tirs lointains. D’abord par Mitroglou (4e), la star grec qui a brillé avec l’Olympiakos cette saison, puis par Kone (11e). A chaque fois le gardien Kawashima repoussait.
Malgré une très forte possession (70%), les Japonais ont peiné à se montrer dangereux. Pourtant, les idées étaient là : jeu au sol, rapide, à une touche pour déstabiliser la défense, mais il manquait toujours de la précision dans le dernier geste. Les Grecs, eux, recroquevillés en défense, encore plus après l’expulsion de leur capitaine Karagounis pour un deuxième carton jaune et la sortie sur blessure de Mitroglou, n’ont pas craqué. Ce sont eux en fin de première mi-temps qui ont eu la dernière occasion via Torisidis. Mais la frappe du défenseur de l’AS Rome a été détournée une nouvelle fois par Kawashima.
Grosse fatigue
Alberto Zaccheroni, le sélectionneur du Japon, avait décidé de se passer de Kagawa, le joueur de Manchester United au coup d’envoi. Devant les difficultés de ses joueurs à faire des différences, l’Italien l’a fait rentrer à la place d’Osako, pourtant l’un des plus dangereux durant les 45 premières minutes. S’il a mis du temps à se mettre dans le rythme, le Mancunien a su par ses passes créer des brèches. Sur une de ses ouvertures, suivie d’un centre tendu, Okubo, seul dans les 6 mètres, a envoyé sa balle dans les nuages (68e). L'autre star de l'équipe Keisuke Honda n'a pas brillé, sa patte gauche ne faisant aucune merveille, même sur coup de pied arrêté. Cette occasion d'Okubo a ouvert une période de domination totale du Japon. Mais à chaque fois, la précision a fait défaut : Uchiba, a lui aussi tiré à côté après la panique de Papastaphopoulos (71e), Karnezis, le gardien grec, a repoussé le coup-franc de Endo.
Gagnés par la fatigue, les mouvements japonais ont été moins tranchants, plus prévisibles. Les Grecs, eux aussi diminués, n’en demandaient pas tant et ils ont tranquillement assuré le point du match nul. Ils auraient même pu obtenir mieux et réussir un petit hold-up si Sholevas avait trompé Kawashima (88e). C’est le troisième 0-0 de cette Coupe du monde après Nigéria-Iran et Brésil-Mexique et il arrange surtout la Colombie, leader de ce groupe C avec 6 points et déjà qualifiée.
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