Jérôme Champagne, 4e candidat à la présidence de la Fifa
On ne pourra pas dire qu'il manque de constance. Jérôme Champagne, longtemps seul candidat annoncé face à Sepp Blatter, n'avait finalement pas pu concourir à l'élection du 29 mai dernier, faute de parrainages suffisants. Cette fois, le Français aurait fait le nécessaire pour se présenter. Loin d'être aussi connu que Michel Platini ou le prince Ali, il va devoir convaincre. Reste que son positionnement lors de la première campagne avait étonné, puisqu'il avait largement épargné de coups Sepp Blatter, alors qu'il était son rival. Et toutes les affaires qui sortent depuis autour du Suisse ne vont pas arranger ses affaires.
Dans un entretien à l'AFP, Jérôme Champagne estime pourtant que le fait d'être issu de la Fifa, qu'il a quittée en 2010, n'était "pas un handicap". "Je n'ai pas honte des années passées à la Fifa", a-t-il dit. "Pour mener les réformes, il faut quelqu'un qui connaisse l'institution de l'intérieur, c'est mon cas. Les onze années que j'y ai passées ne sont pas un handicap, au contraire", a-t-il ajouté. "Le moment est grave, on a besoin d'une Fifa forte. La Fifa a 111 ans, elle a fait beaucoup de bonnes choses mais aujourd'hui il est temps d'engager des réformes", a-t-il poursuivi. "Une seule réforme ne suffira pas. Voilà pourquoi je ne propose pas de réformes mais des engagements", a assuré M. Champagne, dont les priorités sont: "Adapter la gouvernance de la Fifa aux réalités d'aujourd'hui, appliquer les plus hauts standards de transparence et d'éthique, moderniser l'administration, augmenter la présence des femmes et associer les joueurs, les clubs et les ligues en créant une division du football professionnel."
Ancien conseiller du président Blatter
Diplomate de formation, Jérôme Champagne est entré à la Fifa en 1999, où il a exercé des fonctions de conseiller du président Blatter (jusqu'en 2002), puis de secrétaire général adjoint (2002-2005), délégué du président (2005-2007) et directeur des relations internationales (2007-2010). Avant cela, cet ancien journaliste (pigiste pendant sept ans au magazine France Football) avait occupé le poste de conseiller diplomatique et chef du protocole du comité français d'organisation de la Coupe du monde 1998.
Dans cette course à la présidence, l'ancien joueur brésilien Zico lutte pour réunir les cinq parrainages, Musa Bility, le président de la Fédération libérienne, a annoncé son intérêt, tout comme l'ancien capitaine de la sélection du Nigeria, Segun Odegbami. Et il y a aussi ceux qui auraient une carte à jouer, comme Tokyo Sexwale, ancien compagnon de cellule de Nelson Mandela nommé récemment à la tête du Comité de surveillance de la Fifa pour Israël et la Palestine, ou encore le président de la Confédération asiatique, Salman ben Ibrahim al Khalifa, qui soutenait Platini.
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