Jessika Ponchet, la belle histoire de famille aux "qualifs" de Roland-Garros
"C'est ma mère qui m'entraîne, et mon père travaille et tout l'argent qu'il gagne passe là." Jessika Ponchet tremble encore d'émotion. Celle d'un match difficile, long, éreintant et incertain jusqu'au bout. Celle aussi liée à la reconnaissance. D'abord envers ses parents. 449e mondiale, elle doit à sa famille d'être là. Elle est aussi reconnaissante envers la Fédération française de tennis (FFT), qui lui a donné une "wild-card" pour ces qualifications de Roland-Garros. "Ils m'ont donné une chance", dit-elle fièrement. C'est à cela qu'elle a pensé lorsqu'elle s'est trouvée mener 2-1 dans le 3e set, après avoir cédé son service. Mais elle s'est battue face à une joueuse plus expérimentée et beaucoup mieux classée qu'elle (presque 300 places d'écart). Et elle a crié son bonheur à la fin de cette rencontre.
Cette aventure parisienne, pour cette famille du sud de la France, avait débuté par un autre cri. Celui de son père, qui lui avait annoncé en plein match de double à St-Gaudens qu'elle avait hérité d'une wild-card. "Elle m'avait souri, et avait fini son match", dit-il tendrement. "C'était génial", glisse Jessika, avec un K car son père "voulait un Jessica différent". Cette victoire, cela représente "beaucoup de travail", avoue sa mère, à l'origine de la technique un peu particulière de la joueuse en revers. "Cela fait un moment qu'elle accroche à ce niveau-là." Cette fois, elle est passée, au meilleur des moments. "C'est un rêve", reconnaît avec enthousiasme Jessika. "Je ne viens pas souvent à Roland-Garros, et cela ne m'est jamais arrivé de jouer devant un tel public. C'est vraiment génial."
Ce qui l'est aussi, c'est l'argent que cette victoire va lui donner: "Je ne sais pas combien c'est, mais c'est sûr que cela va faire du bien pour le reste de la saison", dit son père. En passant ce 1er tour, elle touchera au minimum 7000 euros. Une bouffée d'oxygène pour la famille Ponchet.
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