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Des participants africains désertent

Depuis le début des Jeux de la Francophonie à Nice, au moins 23 compétiteurs ont fait défection, un phénomène "courant" dans les grandes compétitions se déroulant dans des "pays du Nord", relativisent les organisateurs de cet événement qui mêle sport et culture. Au moins 24 jeunes venus de République démocratique du Congo (RDC), de Djibouti et de Côte d'Ivoire, sur quelque 2.500 participants, se sont évanouis dans la nature depuis le début des Jeux, le 6 septembre, selon un dernier décompte de la préfecture des Alpes-Maritimes.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Dix Congolais, dont sept basketteuses, sept Djiboutiens qui devaient participer aux épreuves de hip-hop notamment, et sept Ivoiriens -parmi lesquels deux lutteurs- sont pour l'heure portés manquants. Le chef d'une délégation africaine parlant sous couvert d'anonymat fait  état de "34 ou 35 défections touchant quatre ou cinq pays". Le Togo serait aussi touché par ces défections, selon cette même source. Si ces athlètes et artistes portés manquants par leurs délégations "sont  toujours sur le territoire, ils ne sont cependant pas en situation irrégulière car chaque membre a reçu un visa d'un mois", a précisé mercredi lors d'un point-presse Jehan-Eric Winckler, directeur de cabinet du préfet. Pour l'instant, aucun des compétiteurs manquants n'a été retrouvé, a-t-il ajouté. Aucune demande d'asile n'a par ailleurs été enregistrée.

Sécurité renforcée...   

Après la défection de participants de RD Congo, la sécurité a été  "renforcée autour des hébergements où logent les compétiteurs", a dit Bernard Maccario, directeur du Comité national des Jeux de la Francophonie (CNJF). Selon lui, "il faut relativiser les choses: depuis une vingtaine d'années, tous les grands événements sportifs à rayonnement mondial vivent ce type de situation". Il cite notamment à l'appui les derniers Jeux de la Francophonie dans un "pays du Nord", à Ottawa, en 2001, où "106 participants" avaient déserté et fait des demandes d'asile. "C'est triste, mais pas dramatique" et ce n'est "pas un phénomène nouveau", estime elle aussi Yamina Benguigui, la ministre déléguée chargée de la  Francophonie. "Ces jeunes ne sont pas en situation irrégulière et j'espère vraiment qu'ils vont rejoindre rapidement leurs délégations et leurs familles", a-t-elle ajouté. 

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