Les Jeux de la Francophonie ouverts
La place Masséna pour théâtre, la Baie des Anges en arrière plan d'un côté et la vieille ville de Nice de l'autre, un podium orange, des délégations qui défilent devant chefs d'Etat et spectateurs, un feu d'artifice et un spectacle. La cérémonie d'ouverture des 7e Jeux de la Francophonie avait tous les ingrédients des grandes cérémonies olympiques, à l'échelle de l'événement. De la bonne humeur, de la musique, non loin de la Promenade des Anglais, avec notamment la reprise de la chanson de Charles Trenet "La mer", trait d'union entre les différents continents, notamment interprétée successivement par Patricia Kaas, puis la Québécoise Isabelle Boulay, et ensuite l'immense saxophoniste camerounais Manu Dibango...
Auparavant, Camille Muffat, la nageuse niçoise triple médaillée olympique à Londres l'an dernier, et Lionel Bringuier, immense chef d'orchestre lui-aussi niçois, avaient donné le départ du défilé des délégations. Les Béninois étaient d'ailleurs les premiers à entreprendre une danse sur le podium, face au public et aux officiels, suivis de près par les Camerounais au rythme d'un sifflet. Les 56 pays, représentant près de 3000 participants, se succédaient, avec notamment Murielle Ahouré, vice-championne du monde du 200m voici deux semaines à Moscou, porte-drapeau de la délégation de la Côte-d'Ivoire, ou encore le Canada et le Québec, défilant séparés avec des tenues de couleurs différentes. La France, forte de 250 membres, sera renforcée sur le plan sportif par le champion du monde du triple saut, Teddy Tamgho, et par le perchiste Valentin Lavillenie.
La politique s'invite dans les discours
Dans les discours officiels, Christian Estrosi, député-maire de Nice, parlait de "communauté de coeur" au sujet de cette francophonie, Abdou Diouf, secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie, évoquant cette "francophonie pour citoyenneté, et la langue française pour lien du coeur", François Hollande rappelant que "la langue française n'est la propriété d'aucun peuple, d'aucun pays". Mais la politique refaisait surface dans ces discours, l'ancien président du Sénégal s'adressant à la jeunesse du monde qui a "raison de (s')indigner des inégalités de ce monde (...) qui peine à combler les attentes", et saluant "le message le plus fort qui soit" avec ces Jeux de la Francophonie, "de la culture contre l'obscurantisme, du sport contre la violence". "C'est une leçon d'humanisme et d'espérance".
Le président de la république française avouait son "attention tout particulière pour le président du Liban, Michel Sleimane" et son pays "que nous devons protéger, préserver, sauvegarder dans cette région du monde", appelant chacun à être uni. "C'est plus qu'une langue, plus qu'une culture, ce sont des valeurs. la liberté d'abord. Je n'oublie pas les populations francophones dont les libertés fondamentales sont bafouées et dont la sécurité est menacée. Hier c'était le Mali, aujourd'hui ça peut être la Centrafrique ou la République démocratique du Congo. Partout où un pays francophone voit ses droits bafoués, nous devons, nous les francophones, être les premiers à venir leur apporter notre solidarité".
Vidéo : Hollande ouvre les Jeux de la Francophonie
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