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JO 2024 à Paris : ce que dit l'étude d'opportunité

La maire PS de Paris Anne Hidalgo soumettra la candidature de la capitale à l'organisation des jeux Olympiques 2024 au vote du Conseil de Paris en avril. C'est ce qu'elle a annoncé ce jeudi matin.
Article rédigé par Fabrice Rigobert
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
  (La future Arena 92 du Racing-Métro à Nanterre pourrait faire partie des sites © MAXPPP)

Le rapport qui a été présenté ce jeudi est un dossier de près de 300 pages dans lequel, il est expliqué pourquoi l'organisation des Jeux olympiques présente un intérêt pour la France et pas simplement d'un point de vue sportif. Les dimensions sociétales, culturelles, économiques sont abordées. Des éléments techniques chiffrés sur la faisabilité sont aussi présentés pour une facture estimée raisonnable, grâce à l'utilisation d'infrastructures existantes pour limiter l'envolée des coûts. 

Que sait-on des différents sites qui ont été retenus ?

 Le stade de France, est une évidence pour les cérémonies d'ouverture et de clôture, sans oublier les épreuves d'Athlétisme. Paris disposera du palais omnisports de Bercy rénové pour les finales des sports collectifs en salle, de Roland Garros pour le tennis, de Jean Bouin pour le rugby à 7 et du Parc des Princes pour le football. Le vélodrome de Saint-Quentin prévu à l'origine pour les JO 2012 est aussi opérationnel tout comme le golf national à quelques kilomètres de là. Il est aussi question de la future Arena 92 du Racing-Métro à Nanterre et de la base nautique de Vaires-sur-Marne pour l'aviron et le canoë-kayak.

Il serait aussi prévu de s'appuyer sur les monuments de la région île de France. Le Trocadéro pour le marathon, le château de Versailles pour le cyclisme sur route, le Grand Palais pour l'escrime, le Champ de Mars pour le beach-volley, l'esplanade des Invalides pour le tir à l'arc. Il manque toutefois quelques infrastructures pour permettre d'organiser des Jeux. Un centre aquatique, un village olympique, un centre des médias notamment. 

 Quelles sont les hypothèses pour l'implantation de ces structures ? 

Il y a deux grandes options au nord et au sud. L'option nord consisterait à installer le centre aquatique, la piscine olympique à Aubervilliers près du stade de France. Un parc olympique serait alors basé au sud de l'aéroport du Bourget. Le village olympique pour les athlètes pourrait lui être construit à Nanterre,  Le quartier Pleyel est aussi évoqué en Seine-Saint-Denis, la piste du site PSA d'Aulnay-sous-Bois comporterait trop d'inconvénients. L'option sud privilégie une installation autour de Choisy, Orly, Thiais et le Pont de Rungis, pour la piscine et le parc olympique. On parlerait aussi de l'utilisation du Parc des expositions de la porte de Versailles. Une option sud moins séduisante. Les élus trancheront.   

A combien pourrait se monter la facture ?

6,200 milliards d'euros.  Trois milliards pour les infrastructures, une grosse moitié pour le village olympique transformé ensuite en logements après les jeux et trois milliards deux cents millions pour l'organisation. Il convient de retirer la participation du CIO, deux milliards de dollars. Facture nette: 4,3 milliards d'euros comprenant un schéma de transports qui sera quoiqu'il arrive réalisé. On est loin des 10,5 milliards des JO de Londres, des 13 pour Athènes ou des 36 pour Sotchi. Notez par ailleurs que le coût seul de la candidature française est évalué à 60 millions d'euros. 

Une étape qui vise à convaincre les plus sceptiques, on pense à Anne Hidalgo

Les Jeux Olympiques n'étaient pas dans son programme de campagne mais la maire de paris a précisé récemment  qu'elle "aurait envie des jeux". Elle devrait aujourd'hui donner une tendance. Pour un engagement ferme, il faudra attendre toutefois qu'elle consulte les élus de la capitale et ceux du Grand Paris sachant qu'il n'est pas exclu que les Parisiens soient sollicités par par le biais d'un référendum. Cela prendra du temps, peut-être jusqu'en avril pour un stop ou encore. De cette décision dépendra le lancement d'une étude de faisabilité plus poussée jusqu'en juin avant une candidature officielle en septembre. 

Paris candidate on s'en rapproche, mais ce ne sera pas gagné pour autant

Paris n'a plus accueilli les JO d'été depuis 1924, mais pas sûr que ce simple fait conjugué à un dossier technique très poussé et à un large engouement populaire suffise. En face la France va devoir batailler contre la candidature américaine de Boston, sans oublier les italiens de Rome, les allemands de Hambourg ou Berlin, sans compter les candidatures probables du Qatar, de l'Azerbaïdjan.

 

  (Guy Drut souhaite que la France soit candidate, mais pas "n'importe comment" © RF/ Fabrice Rigobert)

"C'est la crédibilité du dossier qui fera sa force" (Guy Drut)

Ancien ministre des sports et membre du comité international olympique, Guy Drut a confié à France Info, qu'il souhaite un dossier solide pour se lancer dans la bataille. 

"Pour l'olympisme, il est important que la France soit candidate, mais pas n'importe comment" (Guy Drut)
  

 

 

 

 

 

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