JO : Amnesty International dénonce les violences policières à Rio
L'ONG dénonce une hausse des violences policières alors que les Jeux olympiques commencent vendredi à Rio. Les autorités brésiliennes ont mobilisé 7.000 militaires en renfort pour assurer la sécurité des 500.000 visiteurs attendus pendant les Jeux, et selon l’ONG cela se traduit par "de véritables opérations de guerre dans les favelas et la périphérie".
L’ONG a publié ce mardi un premier bilan de son application smartphone "Cross-fire" lancée début juillet. Son but est de dénoncer l’usage des armes à feu. Avec cette appli, les témoins peuvent désormais localiser la fusillade sur une carte, avec la date, l'heure, le nombre de victimes et de policiers déployés.
"Nous avons enregistré pour le mois de juillet 756 fusillades"
En un mois, Cross-fire a été téléchargée par 30.000 Cariocas. "Nous avons enregistré pour le mois de juillet 756 fusillades ", précise Geneviève Garrigos sur France Info. La porte-parole d'Amnesty International France ajoute que cela représente en moyenne 25 fusillades par jour, dont plusieurs dizaines "liées à des interventions de la police ".
Brésil : des militants d'Amnesty International livrent des housses mortuaires aux organisateurs de Rio 2016 https://t.co/n7Oz5uPOOG
— Amnesty France (@amnestyfrance) July 29, 2016
A Rio, quarante personnes ont été tuées par la police au mois de mai, soit deux fois plus que l'an dernier à la même époque. "Souvent, ce sont des personnes totalement innocentes ", souligne Geneviève Garrigos. "Ces meurtres se font en toute impunité et nous pensons qu'avec cette application, nous aurons enfin des statistiques. "
Amnesty International prévoit de publier un nouveau bilan après les Jeux Olympiques.
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