JO: Un premier grand test pour Paris-2024
"C'est le premier grand test", a lancé Tony Estanguet, co-président de la candidature française et membre du CIO depuis 2012. "Je suis pressé d'y être car on y travaille depuis de longs mois. Il va falloir faire comprendre notre concept, notre projet, et construire un rapport de confiance avec les électeurs". L'un des objectifs principaux est de retenir les erreurs du passé, et d'insister notamment sur le lobbying. Le triple champion olympique sera notamment accompagné du judoka Teddy Riner, de la maire de Paris Anne Hidalgo, du président du CNOSF Denis Masseglia et de l'autre co-président, Bernard Lapasset. Ils se partageront moins de quinze minutes de temps de parole pour tenter de séduire et convaincre l'auditoire.
Un parc d'infrastructures existant à 95 %
L'équipe de Paris-2024 diffusera notamment deux films de présentation technique pour un exposé hyper-calibré, sans question de la salle, contrairement à ce qui est prévu en juillet à Lausanne, puis en septembre à Lima lors des deux derniers oraux. Contrairement à 2004 et 2005, lors de la campagne des JO-2012 remportée par Londres, le format de la présentation est plus compact. "La présentation se poursuit par les contacts que l'on pourra avoir en marge des réunions avec les membres du CIO", précise Bernard Lapasset, ancien président de la Fédération internationale de rugby. "Cette rencontre humaine est capitale", tient-il, pour réaffirmer l'envie de nouer le plus de relations possibles.
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Face à Los Angeles et Budapest
Comme principal adversaire de Paris, se dresse Los Angeles. Le maire démocrate de L.A., Eric Garcetti, va toutefois devoir rassurer l'audience après l'élection de Donald Trump qui n'a pas tenu un discours très ouvert sur le monde tout au long de sa campagne. Avec Eric Garcetti, la sprinteuse Allyson Felix et la nageuse Janet Evans - dix titres olympiques à elles deux - tenteront aussi de mettre en valeur "la ville des anges". Organisatrice des JO de 1984, la ville dispose d'"une série de sites prestigieux qui feront de LA-2024 les Jeux les plus économiques et les moins risqués financièrement de l'histoire", affirme Casey Wasserman, patron de la candidature.
Outsider, Budapest jouera quant à elle dans un tout autre registre. Invitée surprise de la finale à trois, survivante là où Hambourg, Boston et Rome, pourtant mieux armées sur le papier, ont jeté l'éponge, la capitale hongroise va continuer sa stratégie du profil bas. "Alternative réelle aux mégapoles qui ont accueilli tant d'éditions des JO", selon son président Balázs Fürjes, Budapest-2024 veut prendre au mot le CIO qui a voté, fin 2014, un paquet de mesures (l'agenda 2020) destiné notamment à promouvoir des Jeux plus accessibles aux villes moyennes.
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