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Équipements, rayonnement régional : 26 ans après, que reste-t-il des JO d’Albertville ?

Albertville, en Savoie, a su faire fructifier l’héritage des Jeux olympiques d’hiver de 1992.

Article rédigé par Jean-Pierre Blimo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver à Albertville le 8 février 1992. (JUNJI KUROKAWA / AFP)

Si les Jeux olympiques d’hiver de Peyongchang débutent vendredi 9 février en Corée du Sud, la ville de Grenoble (Isère) célèbre, elle, les 50 ans des JO de 1968. À 80 kilomètres de là, Albertville se souvient, elle, qu’en 1992, les JO d’hiver avaient attiré les regards du monde entier vers cette petite ville de Savoie.

Le coup de projecteur a profité aux stations

"Je proclame l’ouverture des Jeux olympiques d’Albertville !" : lorsque François Mitterrand ouvre les jeux d’hiver de 1992, le monde entier découvre cette petite ville de Savoie. Le coup de projecteur profite d’ailleurs encore aux stations alentours : "C’était un élément déclencheur, surtout pour le tourisme d’une façon générale en Savoie, explique Frédéric Burnier-Framboret, maire d’Albertville. Chaque station a repris aujourd’hui son identité propre, mais nous, au niveau d’Albertville, nous nous voulons comme la ville qui a rassemblé toutes ces stations-là."

À la Maison des Jeux olympiques d’hiver, autre héritage des Jeux, créée un an après les JO de 1992, la directrice Claire Grangé explique que dans les stations utilisées à l’époque (Val d’Isère, Pralognan-la-Vanoise, Courchevel, Méribel, ou encore La Plagne), les équipements sont toujours là. "Partout, les équipements olympiques fonctionnent et sont au service de l’activité économique touristique, qui fait vivre la région et pour qui les Jeux de 1992 ont été si importants", indique-t-elle.

À la Plagne justement, la piste de bobsleigh fonctionne avec des compétitions de tous niveaux, y compris du niveau international, mais pas seulement. "Vu le réservoir de personnes qui viennent en vacances à la Plagne, cela nous a permis de faire vivre la piste et d’essayer de toujours la faire vivre avec le tourisme", assure ainsi de son côté Laurent Boch président du club local.

Autoroute, TGV et stations d'épuration

Albertville, berceau des jeux, a gardé sa patinoire, même si elle a été légèrement déplacée et jouxte désormais une salle de spectacle. Le mât, dressé au milieu de l’arène provisoire des cérémonies, est toujours visible : c’est là que les athlètes avaient prononcé leur serment. La vasque de la flamme olympique, remplacée depuis, a de nouveau été allumée pendant la Coupe Davis ce week-end. L’anneau de patinage de vitesse est désormais un stade d’athlétisme.

L’héritage en équipements, lui, sautera moins aux yeux du visiteur. Comme l’arrivée du TGV, l’autoroute, ou encore une station d’épuration. "On nous dit souvent que nous avons les équipements d’une ville de 50 000 ou 100 000 habitants pour une population de 20 000 habitants, sourit Frédéric Burnier-Framboret. Nous avons une réelle chance, et nous savons la valoriser et la faire fructifier." Albertville comptait un peu plus de 17 000 habitants en 1992, 19 000 aujourd’hui et affiche, 26 ans après les Jeux, un taux de chômage de 7%, soit trois points de moins qu’ailleurs dans le pays.

Équipements, rayonnement régional : 26 ans après, que reste-t-il des JO d’Albertville ? - reportage Jean-Pierre Blimo

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