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Des sportifs survoleront la Tour Eiffel avec la patrouille de France pour le lancement de Paris 2024 : "C'est le rêve d'une vie"

Parallèlement à la cérémonie de clôture des Jeux olympiques à Tokyo, Paris, hôte des prochaines olympiades, célèbre conjointement dimanche le passage de relais.

Article rédigé par franceinfo - Alexandre Berthaud
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La Patrouille de France en démonstration en août 2019 (photo d'illustration). (JÉRÔME COLLIN / FRANCE-BLEU BERRY)

Les quatre novices ont les yeux fixés sur le lieutenant-colonel Quirin, directeur des équipes de présentation de l'armée de l'air, qui leur fait passer des consignes basiques, "pensez à vous soulager avant d’aller aux avions", et un peu moins évidentes, "c’est vous qui enlèverez votre deuxième sécurité. Il n’y a que vous qui pourrez l’enlever, il n’y a que vous qui pourrez la remettre". Dans quelques heures, ils seront à bord des Alpha Jet de la patrouille de France, à l’occasion de la cérémonie conjointe marquant la fin des JO de Tokyo et le lancement de Paris 2024.

>> Suivez en direct la dernière journée des Jo de Tokyo.

Pour marquer le coup, le comité d'organisation va faire flotter un drapeau géant, le plus grand du monde, au sommet de la Tour Eiffel au-dessus de laquelle les avions largueront la fameuse fumée bleu blanc rouge. Ces novices sont tous des sportifs. Ils ont remporté un concours pour être sur le vol. Et déjà, ils enfilent les pantalons anti-G à la base aérienne de Villacoublay, "pour éviter que le sang quitte le haut du corps et qu’ils perdent connaissance", explique-t-on. "Je ne dirais pas que c’est confort. Ce n’est pas désagréable, ça serre un peu mais c’est supportable", commente Yohan, hockeyeur amateur, l’un des heureux gagnants du concours avec Justine, joueuse de badminton. Yohan se décrit "à la fois excité et un petit peu stressé. Voler en avion de chasse, ce n’est pas si évident que ça, donc je suis un peu tremblant", avoue-t-il dans un rire un rien anxieux.

À 500 km/h à 150 mètres du sol

Pour avoir le droit aux 500 km/h en cockpit au-dessus de Paris, il fallait prouver son engagement pour le sport amateur. Yohan et Justine sont par exemple tous les deux bénévoles. Il fallait aussi prouver son amour de l'aéronautique. "J’ai suivi la patrouille de France pendant de nombreuses années. J’ai commencé à mes 12 ans".

"Je suis content parce que ce sont des sensations qu’on n’aura pas deux fois dans sa vie."

Jean-Baptiste Mourcia, pentathlète

à franceinfo

Deux athlètes professionnels seront aussi dans les Alpha Jet, à 150 mètres du sol. "Je sais que j’ai beaucoup de chance de pouvoir faire ça", commente Jean-Baptiste Mourcia, pentathlète moderne, l'un des heureux passagers. Dans trois ans, il vise la médaille, tout comme la triathlète Émilie Maurier. "C’est assez symbolique pour moi. Ça lance le projet, cette nouvelle fenêtre de Paris. J’ai trois ans pour me préparer et pour pouvoir être sur la boîte [podium] devant le public français".   

Ce dimanche 8 août est une journée particulière, même pour les pilotes de la patrouille de France. Le capitaine Gregory Leopold sera en position d'intérieur 2, avec Justine, la joueuse de badminton, derrière lui. "Pouvoir survoler la Tour Eiffel, un monument national connu dans le monde entier pour les Jeux olympiques de Paris, une fête mondiale, c’est quand même quelque chose de particulier", confie-t-il, plein d'enthousiasme. Décollage prévu vers 14 heures.

Des sportifs à bord des Alpha Jet de la patrouille de France pour célébrer le passage de relais des JO de Tokyo à Paris - un reportage d'Alexandre Berthaud.

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