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JO 2024 à Paris : "On veut montrer à quel point notre dossier a été construit autour de la population"

La France accueillera bien les Jeux olympiques. Reste à determiner la date : en 2024 ou 2028. Pour Tony Estanguet, co-président du comité de candidature de Paris, le plus tôt sera le mieux.

Article rédigé par franceinfo
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Emmanuel Macron et Tony Estanguet, le 11 juillet 2017, à Lausanne. (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Les 83 membres du CIO ont voté à l'unanimité mardi la proposition de double attribution pour les Jeux Olympiques de 2024 et 2028. Reste maintenant à départager Paris et Los Angeles : qui prendra 2024, qui prendra 2028 ? "On va essayer de les convaincre que Paris est mieux placé pour 2024", a réagi, mercredi 12 juillet, sur franceinfo, Tony Estanguet, co-président du comité de candidature Paris 2024. La candidature de Paris "l'emporte sur la notion d'engagement de la population", a-t-il mis en avant. "On veut montrer à quel point notre dossier a été construit autour de la population. On veut des Jeux utiles."

franceinfo : Comment allez-vous vous mettre d'accord avec Los Angeles pour savoir qui aura les Jeux olympiques de 2024 et ceux de 2028 ?

Tony Estanguet : Notre objectif est de continuer à présenter notre dossier Paris-2024. On considère toujours que nous sommes les mieux placés pour 2024. Il va y avoir des discussions avec le CIO et Los Angeles. On va essayer de les convaincre que Paris est mieux placé pour 2024 et qu'on a envie de travailler le plus tôt possible pour que les Jeux de 2028 soient visibles et que les deux équipes travaillent ensemble le plus en amont possible.

Travailler ensemble, cela veut dire quoi ?

C'est mutualiser nos services pour que les services proposés aux athlètes soient d'encore meilleure qualité, réfléchir sur l'expérience des spectateurs, sur la présentation des différents sports... On a intérêt à travailler ensemble quoi qu'il arrive pour que les Jeux soient plus forts, plus redoutables.

Pour la France, c'est 2024 ou rien ?

Notre dossier a été conçu pour 2024, on a des garanties pour 2024. On a en revanche beaucoup de difficultés à se positionner pour 2028. On ne va pas décider de l'issue de la discussion avant de l'avoir commencée, ce n'est pas comme cela qu'on mène une négociation. On va essayer, au contraire, de trouver des points d'accord, d'imaginer Paris et Los Angeles, la France et les Etats-Unis travaillant ensemble sur ce dossier pour faire monter d'un cran la qualité des Jeux olympiques et paralympiques. Ce serait très efficace, et c'est cela qui va nous guider, avant de parler de l'ordre.

C'est une sorte de poker menteur en fait ?

Rien n'est fait, l'accord n'a pas encore été trouvé, donc il faut rester concentré sur l'objectif : convaincre le CIO que le meilleur choix est Paris 2024. Parce que si nous ne trouvons pas d'accord avant le 13 septembre, le CIO pourrait bien décider de finalement n'attribuer que les JO de 2024, et nous rentrerions donc dans une logique de concours.

Quand on se retrouve dans un "un contre un" comme avec Los Angeles, il faut forcément montrer ce qui est moins bien chez l'adversaire. Qu'est-ce qui est moins bien dans le dossier adverse ?

On l'emporte sur la notion d'engagement de la population. On veut montrer à quel point notre dossier a été construit autour de la population. On veut des Jeux utiles. Donc on a déjà commencé à développer des programmes d'éducation, des programmes de développement de la pratique du sport... On veut que ce soit utile à la population. On va déjà laisser un héritage local : les logements construits pour les athlètes seront restitués aux territoires.

JO 2024 à Paris : "On veut montrer à quel point notre dossier a été construit autour de la population", explique Tony Estanguet

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