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Paris 2024 : où en est la construction des infrastructures à J-1000 ?

Alors que la France accueillera les Jeux Olympiques dans 1000 jours, la construction des infrastructures avance à un bon rythme et le calendrier est tenu. 

Article rédigé par Hortense Leblanc, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Cette image distribuée par la Métropole du Grand Paris, le 29 avril 2020, montre ce que sera la future zone du Centre aquatique en vue des Jeux olympiques de 2024 à Paris.  (METROPOLE DU GRAND PARIS / AFP)

A 1000 jours, samedi, du début des Jeux Olympiques de Paris 2024, une large majorité des équipements qui seront utilisés sont déjà construits, ou seront éphémères et certaines infrastructures sont en train de sortir de terre, comme le village olympique et le centre aquatique. La Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) devrait livrer l’ensemble des infrastructures début 2024, de telle sorte que les organisateurs disposent d’un trimestre pour prendre possession des lieux et les aménager selon leurs attentes. 

"On est assez sereins sur la date de livraison de l’ensemble", se félicite Isabelle Vallentin, directrice générale adjointe de la Solideo. Aujourd’hui, près de 8 000 personnes travaillent sur les chantiers des infrastructures des Jeux de Paris 2024, dont un millier sur le village olympique. "On est dans les temps, sans oublier de respecter notre feuille de route environnementale et sociale, avec des objectifs d’exemplarité dans le mode de construction mais aussi 10% de salariés en parcours d’insertion", ajoute-t-elle. 

Le centre aquatique de Saint-Denis 

Localisé sur le site de la "plaine Saulnier", à proximité du Stade de France, le futur centre aquatique accueillera les épreuves de waterpolo, de plongeon et de natation artistique en 2024. "Les travaux de construction ont commencé en septembre 2021, aucun retard n’est annoncé et l’équipement sera fonctionnel à partir d’avril 2024", affirme Isabelle Vallentin.

Le centre aquatique de Saint-Denis sera relié au Stade de France par une passerelle piétonne au dessus de l'autoroute A1.  (Architecture VenhoevenCS & Ateliers 234 Image Proloog)

En revanche, la construction de la piscine municipale d’Aubervilliers, qui doit servir de bassin d’entraînement, a été suspendue par la justice pour une irrégularité dans le permis de construire et parce que le projet empiétait sur des jardins ouvriers. 

Le village olympique

Situé à cheval sur les communes de Saint-Denis, l’Ile Saint-Denis et Saint-Ouen, le village olympique accueillera 14 000 athlètes et leurs accompagnateurs en 2024. "Les premiers travaux du village olympique ont débuté au deuxième trimestre 2021 et là on est dans la phase de terrassement, pour creuser les fondations. L’ensemble des grues sera installé d’ici la fin de l’année 2021", explique Isabelle Vallentin. L’aspect de la biodiversité n’est pas oublié : "Nos équipes sont aussi en train de sélectionner plus de 8 000 arbres dans des pépinières françaises pour ensuite les planter au sein du village des athlètes", ajoute la directrice générale adjointe de la Solideo. L’ensemble des immeubles sera livré début 2024.

Le village olympique accueillera 14 000 athlètes et leurs encadrants. (Société de livraison des ouvrages olympiques – SOLIDEO / ILLUMINENS© / Dominique Perrault / Ingérop / Une Fabrique de la Ville / VITEC / Agence TER / UrbanEco / Jean-Paul Lamoureux)

Le village des médias 

À Dugny, en Seine-Saint-Denis, les chantiers du village des médias viennent juste de démarrer, avec un objectif de livraison à partir de février 2024. "Des appartements accueilleront 1300 professionnels des médias mais d’autres offres d’hébergements seront aussi proposées puisque 24 000 journalistes et techniciens sont attendus", déclare Isabelle Vallentin. Ils logeront à proximité du Bourget, où se trouveront le centre des médias, le site des épreuves d’escalade et de tirs. "Les équipements sportifs de l’actuelle Plaine des Sports du Bourget sont obsolètes et vont être remis à neuf, notamment un gymnase qui sera démoli puis reconstruit pour les entraînements et échauffements d’escalade", complète la directrice adjointe de la Solideo. 

L'Arena Porte de la Chapelle

Une infrastructure devrait être livrée plus tôt que les autres, dès septembre 2023 : L’Arena Porte de la Chapelle. Les travaux de construction ont commencé et la première pierre a été posée, début octobre, par la maire de Paris, Anne Hidalgo. "C’est un chantier plus simple que le centre aquatique", justifie Isabelle Vallentin. D’une capacité de 8000 places environ, l’Arena accueillera les épreuves de badminton et de gymnastique rythmique aux JO, puis celles de para-badminton et de para-haltérophilie. Mais avant cela, le Paris Basket devrait y prendre ses marques dès la fin de l’année 2023. 

L'Arena Porte de la Chapelle devrait être livrée dès septembre 2023. (SCAU / NP2F)

Des rénovations à prévoir 

Parmi les sites à rénover, le stade Yves du Manoir de Colombes est un équipement chargé d’histoire, puisqu’il était le stade olympique lors de Jeux de 1924. Un siècle plus tard, il accueillera les épreuves de hockey sur gazon. Les travaux de réfection ont débuté et devraient être terminés en octobre 2023. 

Plus au sud, à Marseille, la marina du Roucas-Blanc, qui va recevoir les épreuves de voile, exige une reconfiguration des bassins. "Le dragage du bassin et les travaux sur les bâtiments alentours vont commencer au premier trimestre 2022 pour une livraison prévue en décembre 2023", explique Isabelle Vallentin.

L’épineuse question des transports

Si le calendrier de construction des infrastructures olympiques est respecté, il y aura en revanche du retard dans la mise en service de l’offre de transports, géré par la Société du Grand Paris. La future ligne 16 du métro, qui devait relier entre eux des sites des JO en Seine-Saint-Denis, sera livrée avec deux ans de retard, en 2026. L’amorce de la ligne 17, qui devait mener jusqu’au Bourget, où se trouvera le village des médias, ne sera pas non plus réalisée à temps. Seul le rallongement de la ligne 14, qui reliera le village olympique et l’aéroport d’Orly devrait être mis en service pour les Jeux. Le désamiantage du site du dépôt d’Aulnay-sous-Bois et la crise sanitaire avaient déjà retardé les chantiers, puis le décès accidentel d’un ouvrier en décembre 2020 avait contrait un tunnelier à l’arrêt pendant six mois. 

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