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Sport scolaire : l'ex-international de handball Olivier Girault nommé à la tête de l'UNSS

Cette nomination intervient à 30 mois du début des Jeux olympiques de Paris 2024. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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Temps de lecture : 3min
L'ancien international français de handball Olivier Girault à l'Elysée le 13 septembre 2021. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS)

A deux ans et demi des Jeux de Paris, le ministre de  l'Education nationale Jean-Michel Blanquer a nommé mardi 22 décembre l'ex-champion du monde et champion olympique de handball Olivier Girault à la tête de l'UNSS (Union nationale du sport scolaire).

Âgé de 48 ans, Olivier Girault, ancien membre de l'équipe de France des Costauds aux Experts, était le président de la Ligue nationale de handball, qu'il a dirigée de 2018 à 2020. Il est désormais le président de la principale fédération du sport scolaire, qui regroupe près de 800.000 licenciés et qui oeuvre dans l'enseignement secondaire.

Une nomination symbolique

Cette nomination intervient quelques mois après une polémique naissante entre le ministre de l'Education nationale et certains sportifs de haut niveau après les JO de Tokyo. Jean-Michel Blanquer s'était fendu d'un tweet dans lequel il se félicitait du rôle des cours de sport dans la réussite des sports collectifs au pays du soleil levant (3 or, 1 argent, 1 bronze). Le basketteur Evan Fournier, vice-champion olympique à Tokyo, avait le premier ouvert le feu en parlant lui d'une "culture sportive à l'école (...) désastreuse", avant d'être suivi par d'autres comme le décathlonien Kevin Mayer qui avait lui regretté l'absence "de la culture de la gagne à l'école". 

Quelques jours avant la décision du ministre, quatre anciens sportifs de haut niveau, Astrid Guyart, Frédéric Michalak, Malia Metella et Yannick Nyanga ont plaidé pour qu'un sportif soit nommé à la tête de l'UNSS.

Une nouveauté pas au goût de tous

Il s'agit d'une première pour cette institution dont le poste de directeur national est dévolu d'ordinaire, depuis les années 70, à des cadres de l'Education nationale, recteurs, inspecteurs généraux ou chefs d'établissements. Cette révolution culturelle dans le petit monde du sport scolaire ne passe pas pour tout le monde. "On est assez fâchés", avoue Benoit Hubert, secrétaire secrétaire national du Snep-Fsu (syndicat des professeurs d'EPS). "Pas sur la personne, qui n'y est pour rien, mais sur la manière. Il y a quand même un Conseil d'administration de l'UNSS qui s'est exprimé et Olivier Girault, après les auditions des candidats, était arrivé en quatrième position sur quatre".

Une décision assumée par le ministère. "Le conseil d'administration de l'UNSS est composé à 100% du monde de l'éducation. Ce n'est pas anormal qu'il se soit positionné comme cela", analyse-t-on dans l'entourage du ministre. "Cela fait partie de la volonté de regroupement du ministère de l'Education nationale et des Sports. Cela correspond à l'état d'esprit du ministre, celui d'une ouverture", ajoute-t-on dans l'entourage ministériel. Mais cette ouverture laisse perplexe du coté du sport scolaire.

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