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"Cette affaire de dopage n'était qu'un coup monté" : à Sotchi, les athlètes russes massivement soutenus avant les JO d'hiver

Après la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) de blanchir 13 sportifs et deux entraîneurs russes, à la suite de soupçons de dopage, franceinfo a constaté à quel point les athlètes étaient soutenus dans leur pays, à 5 jours du début des JO d'hiver de Pyeonchang.

Article rédigé par franceinfo - Claude Bruillot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le président russe Vladimir Poutine pose avec des athlètes russes qui participent aux JO d'hiver de 2018 à Pyeongchang. (GRIGORY DUKOR / POOL / REUTERS POOL)

À Sotchi, dans la station qui avait accueilli les Jeux olympiques d'hiver en 2014, tout le monde va soutenir la délégation russe présente à Pyeonchang, en Corée du Sud pour les JO d'hiver 2018 (du 9 au 25 février). Comme dans la majorité du pays, et avant même les réhabilitations de cette semaine, personne à Sotchi n’a jamais cru à un système de dopage généralisé.

Une affaire vue comme un "coup monté"

Sergueï a 57 ans. Il travaille à l’entretien de la patinoire près de Sotchi.  Pour lui, toute "cette affaire de dopage n’était qu’un coup monté".  Il n'y a pas cru une seconde. "C’était de la provocation, estime Sergueï. J’ai connu des sportifs qui participaient aux JO de 2014. Par exemple, ceux de l’équipe de Bobsleigh. C’est impossible qu’ils aient utilisé des produits dopants. Je travaillais comme bénévole au département des sports. Je vais les soutenir moralement, avec tout le travail qu’ils ont fourni pour se préparer", ajoute-t-il.

Une fierté nationale

À proximité de la patinoire, le fournisseur officiel des tenues de la délégation russe en 2014 a installé l’une de ses enseignes. Les affaires marchent bien, dit Igor, l’un de ses responsables, même si les sportifs russes seront tenus à un code vestimentaire à Pyeonchang, qui les rendra moins identifiables. Pour lui, le soutien des Russes n’en sera que plus important.

"Je vais les soutenir, dit Igor. Ce n’est pas une question de drapeau national ou de drapeau neutre. On va les soutenir. Ce n’est pas la faute des sportifs si ça s’est passé comme ça. C’est une question politique. Là-bas, ce seront des athlètes olympiques de Russie. Ne pas pouvoir les reconnaître, c’est un peu une contrainte pour nous bien sûr. Mais on va se débrouiller malgré tout pour bien les voir". En réalité, à Sotchi, tout se passe comme si chacun avait déjà fait une croix sur ce scandale de dopage généralisé. Et Igor, d’ajouter, "quand nos athlètes monteront sur le podium, le monde entier saura qu’ils sont Russes".  

Le soutien aux athlètes russes à Sotchi : reportage de Claude Bruillot

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