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JO d’hiver : Martin Fourcade, Tessa Worley, athlètes d’exception et militaires comme les autres

Parmi les 108 athlètes français présents aux JO d'hiver, dont Martin Fourcade ou Tessa Worley, 20% sont des militaires. Quels liens unissent ces champions et le Centre national des sports de la Défense ?

Article rédigé par franceinfo - Franck Cognard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Martin Fourcade lors d'un entraînement avec les soldats de l'armée de terre. (capture d'écran vidéo armée de terre)

Il y a dix ans, alors qu'il était junior, Martin Fourcade devenait soldat, pour devenir aujourd’hui sous-lieutenant aujourd'hui. Parmi les 108 athlètes français présents aux JO d'hiver, le porte-drapeau français ou Tessa Worley, 20% sont en effet des militaires. Pourquoi le porte drapeau français s'est-il tourné vers la défense ? "Mes parents subvenaient à mes besoins, payaient mon appartements, mon matériel sportif, répondait-il il y a deux ans, devant une caméra de l'armée de terre. Sans l’aide de la Défense, armée, je ne sais pas si j’aurais pu supporter ces coûts inhérents à ma pratique du haut-niveau."

JO d’hiver : Martin Fourcade, Tessa Worley, athlètes d’exception et militaire comme les autres - reportage Franck Cognard

Dans la même interview, le biathlète estimait normal de donner aux armées. Comme un retour sur investissement, précisait-il alors, soit 25 jours par an à passer sur le terrain avec des soldats. "J’ai un souvenir du sous-lieutenant Fourcade, qui, il y a deux ans, faisait une intervention auprès des soldats de Sentinelle, se souvient le commissaire en chef Hervé Piccirillo, qui commande le Centre national des sports de Défense. Et il tenait déjà ce langage-là : ils sont plein d’humilité, avec un esprit d’équipe et de cohésion très fort, ils ont le sens de l’intérêt général et de leur pays."

Même solde, mêmes filières de reconversion, même valeurs

La géantiste Tessa Worley, "sergent Worley", n'oublie jamais de remercier le soutien apporté par les armées après sa grave blessure juste avant les JO de Sotchi. Mais au-delà de ce soutien, ces sportifs de haut niveau partagent avec les militaires actifs une même solde, les mêmes filières de reconversion, mais plus important, les mêmes valeurs. "On se retrouve autour des mêmes forces mentales qui font que nous sommes de bons sportifs et de bons militaires", note Martin Fourcade. Même son de cloche pour Hervé Piccirillo : "On retrouve, explique le commissaire en chef, chez les militaires et les sportifs les mêmes valeurs qui permettent d’être opérationnels sur les terrains de combat et sur les terrains de sport." Le CNSD soutient 88 sportifs de haut niveau. Ses 300 encadrants forment par ailleurs, chaque année, 900 moniteurs de sports militaires.

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