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One day au village olympique

C'est une ville dans la ville. Un quartier tout neuf accueillant 10.500 habitants en forme olympique. Reportage dans le village des athlètes, ou ce que l'on en voit...
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

D'abord trouver l'entrée. Le village olympique, ce sont essentiellement onze immeubles sans âme au nord est du parc de Stratford. On les aperçois de loin, dans le parc certains visteurs tentent même d'apercevoir un champion à sa fenêtre avec des jumelles. Mais cette cité est entourée d'un grillage, percé d'accès réservés. La journaliste que je suis n'a qu'une option possible. L'issue principale, qui vous conduit non pas aux appartements des athlètes, mais à une zone tampon où sont alignés salle de presse, salle de protocole, Poste, pressing, restaurant, boutiques diverses...

Là, on croise des géants brésiliens, des maillots syriens, queluqes cycliste en tenue obligés de passer leur vélo au scannner du contrôle d'entrée pour aller se mettre en jambe, ou la délégation palestinienne attablée en attendant des épreuves que les cinq athlètes au complet savent trop ardues pour eux. Impossible cependant de suivre ces athlètes vers leurs appartements. 

Du sexe au village ? Shocking !

Pour amadouer les journalistes ou visiteurs, le Locog a installé une chambre témoin, réplique des chambres pour deux dont disposent les athlètes pendant toute la durée des jeu. Une hôtesse vous indique qu'ils doivent se partager une douche à quatre, qu'ils pourront garder cette affreuse couette aux couleurs des JO de Londres, que des rallonges au lits sont prévus pour les athlètes de taille conséquente. Ou qu'une polyclinique, ainsi qu'une cantine gratuite et grande comme un terrain de football est à leur disposition. Et le sexe ? La guide de la chambre témoin manque de tomber à la renverse : "Nous ne pouvons pas vous parler de ça ". Ca, c'est la sexualité débridée, à même les pelouses, décrite pas de la gardien de foot américaine Hope Solo juste avant les jeux. 

Le personnel du restaurant public non plus ne dira rien, tenu par contrat de ne pas répondre aux journalistes - même parfaitement décentes. Il faudra tomber sur la famille d'un entraîneur truc en zone mixte pour apprendre qu'à l'intérieur, l'organisation est anarchique ou que les distances à parcourir pour des athlètes au bord de la compétition sont bien trop longues.

Les athlètes palestiniens en revanche n'ont rien à redire. Sans doute ravis de prendre l'air loin de leurs territoires respectifs de Naplouse, Bethléem ou Gaza qu'il leur faut quitter par la Jordanie ou l'Egypte, y compris pour raison olympique. Eux comme d'autres en profiteront sûrement jusau'au bout. Une fois passée leur compétition, ils ont parfaitement le droit de rester au village le temps des jeux, et de profiter du bar, du coiffeur ou de la manucure gratuite. 

 

 

 

 

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