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Vidéo JO d'hiver : la France cartonne au biathlon, mais vous n'y comprenez rien ? On vous explique

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min - vidéo : 2min
on vous explique le biathlon
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Article rédigé par Benoît Jourdain
France Télévisions

Faire du ski avec une carabine dans le dos, une drôle d'idée ? Peut-être... Mais c'est surtout une discipline où la France, emmenée par Martin Fourcade, pourrait rafler pas mal de médailles en Corée du Sud. Franceinfo vous explique tout pour comprendre ce sport phare des JO.

Depuis quelques années, chaque hiver, le nom de Martin Fourcade revient dans l'actualité. Il devrait à nouveau crever l'écran à l'occasion des Jeux olympiques de Peyongchang. Ce Catalan de 29 ans a réussi à populariser le biathlon, ce sport d'apparence étrange, où des skieurs s'élancent sur un circuit armés d'une carabine. Né dans les pays scandinaves au XVIIe siècle, il est devenu discipline olympique aux Jeux de Squaw Valley (Etats-Unis) en 1960. 

Mais pourquoi agrémenter cette course de vitesse (l'objectif est bien d'être le plus rapide) d'une carabine ? Parce que durant leur parcours, les biathlètes doivent effectuer deux séances de tir, voire quatre en fonction du type de course. Chaque concurrent dispose de cinq balles pour toucher cinq cibles situées à 50 mètres de lui. Il tire debout ou couché. Debout, la cible a la taille d'une orange. Couché, elle est petite comme une balle de ping-pong. A chaque cible ratée, le biathlète écope d'un tour de pénalité de 150 mètres. En moyenne, cela représente environ 25 secondes de retard supplémentaire à rattraper sur ses concurrents. Exception faite de la course appelée "individuelle", où chaque cible ratée se traduit par une minute de pénalité.

Vitesse et précision

La première épreuve est le sprint. Le parcours fait 10 km chez les hommes et 7,5 km chez les femmes. C'est un contre-la-montre où chaque biathlète tire une fois couché et une fois debout. La course suivante est la poursuite, dont l'ordre de départ est déterminé par le classement et les écarts du sprint. Elle fait 12,5 km pour les hommes et 10 km pour les femmes.

La troisième course est la plus éprouvante pour les organismes. Appelée "individuelle", elle est longue de 20 km pour les hommes et de 15 km pour les femmes. Chaque biathlète doit tirer quatre fois : deux fois debout et deux fois couché.

Pour plus de spectacle, une quatrième course a été créée dans les années 1990 : la mass start. Pas de départ individuel comme pour les trois précédentes, mais un départ en peloton. Longue de 15 km chez les hommes et 12,5 km chez les femmes, elle est rythmée par quatre séances de tir. 

Huit balles pour le relais

En plus des quatre épreuves individuelles, il existe deux types de relais : le relais masculin ou féminin, et le relais mixte. Chaque équipe compte quatre membres. Le relais mixte est composé de deux hommes et deux femmes. Quel que soit le type de relais, les hommes parcourent 7,5 km, les femmes 6 km. Lors du tir, contrairement aux autres épreuves, le biathlète a droit à huit balles : les cinq dans son chargeur, plus trois pioches en cas d'échec. Au-delà de ces huit balles tirées, chaque cible manquée est sanctionnée d'un tour de pénalité de 150 mètres. 

Dans ce sport qui peut paraître compliqué à comprendre, le plus difficile à maîtriser reste la transition entre le ski et le tir. Il faut savoir couper un effort intense et se concentrer sur sa cible. Et à ce petit jeu, le meilleur chez les hommes, c'est bien le Français Martin Fourcade, grand favori pour les JO de Peyongchang.

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