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Vidéo "La montagne, un univers très masculin" : en lice pour les JO, elles parlent des inégalités hommes-femmes

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Des participantes aux JO témoignent des inégalités hommes-femmes dans leurs sports.
Des participantes aux JO témoignent des inégalités hommes-femmes Des participantes aux JO témoignent des inégalités hommes-femmes dans leurs sports. (FRANCEINFO)
Article rédigé par Camille Adaoust
France Télévisions

Franceinfo a interrogé des participantes françaises aux JO d'hiver 2018.

Vers toujours plus de mixité aux Jeux olympiques d'hiver. A Pyeongchang (Corée du Sud), les femmes participent à 51 épreuves sur 102 au total, compte Le Monde. La parité est donc respectée aux JO, mais d'après plusieurs athlètes françaises contactées par franceinfo, beaucoup de chemin reste à parcourir. "A la montagne, on est encore dans un univers très très masculin, je dois l’avouer", remarque Ophélie David, athlète en ski cross.

Léa Lemare confirme. Pour illustrer ce déséquilibre, cette sauteuse à ski donne l'exemple des "prize money", les récompenses reçues en cas de victoire. "Une victoire en Coupe du monde hommes, c’est 10 000 francs suisses. Nous, c’est 3 000", regrette-t-elle.

Les sponsors moins généreux avec les femmes

Ce n'est pas la seule différence, selon elle. "Les hommes sont beaucoup plus médiatisés que nous, alors qu’on fait le même sport", continue-t-elle. Laura Gauché fait du ski alpin. Elle remarque également que l'intérêt du public baisse devant les épreuves féminines : "On peut le voir dans les aires d’arrivée, il y a beaucoup plus de spectateurs chez les garçons."

Moins de public, donc plus de difficulté à trouver des sponsors ? Toutes les participantes interrogées répondent par l'affirmative. "Quand on négocie nos contrats avec nos partenaires, je trouve que c’est là qu’on voit la différence. Bien plus que sur les skis. A résultat ou palmarès égal, il n’y a pas de commune mesure sur les contrats qu’on perçoit. C’est presque du 'fois 10'" pour les hommes, témoigne Ophélie David. 

Les entraîneurs, presque tous des hommes

C'est enfin dans les instances de décision que quelques-unes pointent du doigt de nouvelles inégalités. "A la fédération, c’est encore un univers très masculin", décrit Ophélie David. Elle donne l'exemple des profils des entraîneurs. "Le half-pipe féminin, c’est une entraîneur femme, mais je crois que c’est la seule" en équipe de France de sport d'hiver, tient-elle à souligner. Une plus importante présence féminine serait pourtant bénéfique, d'après Laura Gauché : "Je pense que ça pourrait apporter, parce qu'on aborde les choses différemment. Mentalement, c'est très différent de coacher des filles ou des hommes."

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