Joel Campbell, le message à Arsenal
Dès son entrée en jeu au Mondial, le 14 juin face à l'Uruguay, Campbell a envoyé un signal à son entraîneur Arsène Wenger en marquant un but et en donnant une passe décisive lors d'une mémorable victoire (3-1) qui allait lancer la grande aventure costaricienne. Le message a semble-t-il été reçu si l'on en croit la récente déclaration de l'entraîneur français à Sportsmail: "Il va revenir avec nous". A l'affut de la moindre occasion de se rappeler au bon souvenir de son patron, Campbell avait déjà marqué un superbe but lors du succès d'Olympiakos (2-0) sur le grand rival des "Gunners", Manchester United, cette saison en Ligue des champions. "C'est un homme qui vous déstabilise, il surprend, change de rythme, il a été intenable pour la défense de l'Uruguay", a affirmé son sélectionneur Jorge Luis Pinto.
"Technique, rapide, créatif"
"C'est un excellent attaquant, très technique, rapide, avec beaucoup de créativité", a renchéri Paulo Wanchope, deuxième meilleur buteur de l'histoire de la "Sele", qui fait désormais partie du staff technique. Ses adversaires vont "plus se méfier de lui" désormais, assure la "panthère", pourtant confiant dans le potentiel de son protégé: "Un joueur de son talent et de sa créativité va pouvoir surmonter cela, il l'a déjà démontré. S'il veut aller loin comme professionnel, il doit savoir faire face à ces défis". L'Equatorien Enner Valencia cette année, le Japonais Hidetoshi Nakata en 1998 ou le Sénégalais El Hadji Diouf en 2002: il n'est pas rare que certains joueurs profitent de l'exposition offerte par un Mondial pour taper dans l'oeil de grosses pointures européennes.
Pour Campbell, la situation est différente. Lui appartient déjà à un mastodonte du football mondial, mais il lui reste à s'imposer dans une écurie peuplée de stars, aux côtés des Giroud, Podolski, Oxlade-Chamberlain ou encore Walcott. La frustration accumulée ces trois dernières saisons devrait l'aider à forcer son destin, comme il le fait actuellement sur le sol brésilien. "Ce n'est pas une revanche, la revanche pour moi c'était de nous qualifier, c'est ce que nous avons fait et c'est ce qui compte", a assuré à l'AFP Campbell, pour qui le Costa Rica "n'a pas de limite". "Nous voulons aller jusqu'au bout, jusqu'où les jambes et notre tête nous portent. Nous avons montré que nous ne sommes pas moins bons que les autres", a déclaré le natif de San José. Avant de filer en Angleterre, Campbell entend au moins porter les "Ticos" jusqu'en quart de finale, ce qui serait une prouesse historique. Il faudra déjà passer l'écueil grec, dimanche à Recife.
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