Cet article date de plus de dix ans.

José Anigo réclame 100.000 euros à Canal+ pour diffamation

José Anigo a réclamé 100.000 euros de dommages et intérêts à Canal+, suite à un sketch des Guingols de l'info concernant l'assassinat de son fils en 2013.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Le sketch en question, qui remonte au 6 septembre 2013, avait ironisé sur les liens présumés entre le monde du foot et celui du grand banditisme, rebondissant sur le meurtre, la veille, d'Adrien Anigo. Le fils de l'ancien directeur sportif de l'OM avait été tué par balles dans les quartiers nord de Marseille dans un règlement de comptes. 

"Y-a-t-il pire atteinte à l'honneur et à la considération d'un père endeuillé que celle de lui imputer la responsabilité, imaginaire mais ravageuse, de la mort de son fils?", a lancé l'avocat de José Anigo, Emmanuel Molina, précisant que la somme "extrêmement conséquente" réclamée serait reversée à des activités éducatives et sportives. "L'humoriste peut-il évoluer dans un périmètre sans limite?", a poursuivi Me Molina, soulignant qu'il n'était "pas question de contester le droit à la satire", mais que celui-ci devait "céder le pas à la dignité de la personne (...) surtout au lendemain de la mort de son fils". "C'est abject, on est très au-delà de qui peut être accepté et supporté!", a martelé Me Molina.

Dans ce sketch, "il n'a jamais été dit que José Anigo serait responsable de la mort de son fils. Il ne faut pas faire dire à ces propos ce qu'ils ne disent pas", a répliqué Me Olivier Chappuis, avocat de la chaîne cryptée. Plaidant "la bonne foi", il a insisté sur le fait qu'il s'agissait "d'une émission humoristique (...) qui ne prétend pas délivrer une information mais s'appuie sur l'actualité pour la présenter parodiquement". "Il est possible de considérer que l'effet humoristique était de mauvais goût, mais pas attentatoire à la dignité humaine", a encore affirmé le conseil de Canal Plus. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.