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Teddy Riner: "Je ne vais pas m'arrêter à ça"

Teddy Riner (+100 kg) a prévenu qu'il n'allait pas s'"arrêter à ça" après être devenu samedi à Astana le premier judoka de l'Histoire à glaner 8 titres mondiaux, même s'il a été en manque cruel de sensations.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Que ressentez-vous ?

Teddy Riner: "Beaucoup de satisfaction, forcément. Je suis content parce que ce n'est  pas une finale qui s'est déroulée comme d'habitude où ça se joue sur des  pénalités. J'ai réussi à m'imposer un peu sur toute la journée. Beaucoup de  satisfactions par rapport à toutes ces remises en question pendant la saison.  Je suis vraiment content. Maintenant, je ne vais pas vous le cacher, ce n'est  pas ma plus belle journée en termes de sensations, de lucidité dans la tête,  j'ai envie de dire. J'ai beau avoir confiance en moi, j'ai connu des jours  meilleurs. Mais voilà la médaille est là, la huitième est de mon côté. C'est ce  qu'il faut retenir".
   
Pourquoi ce manque de sensations ?

T.R. : "Je sais qu'il y a eu une opération, beaucoup de blessures cette année  donc pas beaucoup de sensations. Ca a été un peu la course contre la montre.  Heureusement que j'avais Franck (Chambily, son entraîneur) de mon côté qui  essayait de me conforter dans ma position et à m'aider au quotidien. Mais on le  sait tous, quand un sportif à quelque chose dans la tête c'est très difficile  de le retirer. Je prends encore des informations pour l'année prochaine et  surtout je marque mon territoire. L'année prochaine (avec les JO de Rio) ça va  être la guerre et c'était important de montrer qui veut le plus cette médaille  l'année prochaine".
   
Vous vous attendiez à avoir si peu de sensations ?

T.R.: "Je ne pensais pas que les sensations ne seraient pas là. Ca a été sur  le premier combat. Même si je marque ippon, ce n'est pas moi. Je pensais être  beaucoup plus rapide que ça. Mais je pensais être plus rapide toute la saison.  J'ai beau courir après la montre, il faut se laisser le temps. Je touche du  bois mais j'espère que l'année prochaine il y aura beaucoup moins de blessures  et que je vais préparer les Jeux sereinement et que j'aurais le temps de bien  peaufiner mon judo".
   
Avec ces 8 titres mondiaux, vous devenez une légende...

T.R. : "Ouh la... Je ne sais pas encore si je suis une légende. Ce que je sais  en tout cas c'est que j'ai le record des huit titres de champion du monde.  C'est cool pour moi, je suis super content mais je ne compte pas m'arrêter à ça  et je ne vais pas m'arrêter à ça".
   
Pouvez-vous nous expliquer ce geste de bercer un enfant que vous avez eu  après la finale ?

T.R. : "C'était la première fois que mon fils venait en compétition, je n'avais  pas le droit de perdre. Et lorsque j'ai gagné ce 8e titre, je lui ai dédicacé.  Et ce petit malin avait mis un jouet dans mon sac, un petit canard flottant !  Il y avait aussi Papy ce soir. Il m'a dit merci alors que c'est moi qui le  remercie et il ne sait pas à quel point. Ca fait plaisir d'avoir sa famille,  c'est un second souffle".

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