Grand Slam de Paris : "Une journée exceptionnelle", se réjouit le président de la Fédération française de judo

A six mois du début des Jeux olympiques de Paris, les judokas français ont remporté douze médailles, dont six en or, lors du Grand Slam de Paris qui se tenait du 2 au 4 février.
Article rédigé par franceinfo
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Teddy Riner a remporté la médaille d'or, dimanche, en battant le Coréen Minjong Kim au Grand Slam de Paris. (MILLEREAU PHILIPPE / KMSP)

"Les Français ont répondu présent, c'est une journée exceptionnelle", a salué ce lundi sur franceinfo Stéphane Nomis président de la Fédération française de judo. Avec douze médailles, dont six en or, les judokas tricolores ont parfaitement réussi le Grand Slam de Paris, répétition générale idéale à six mois des Jeux de Paris. Teddy Riner a remporté son huitième titre au Tournoi de Paris ce dimanche. "C'était la guerre sur le tapis pour avoir des places pour les Jeux olympiques", a-t-il expliqué. La fédération vise 10 médailles à Paris cet été : "On a fait huit médailles à Tokyo, pourquoi on n'en ferait pas plus à Paris avec l'avantage d'être à la maison", a déclaré Stéphane Nomis."On veut briller", affirme-t- il.

franceinfo : Douze médailles, dont six en or. Ça dépasse vos espérances ?

Stéphane Nomis : On a battu un nouveau record, on est très contents. Six médailles d'or. Une journée exceptionnelle. C'était une année olympique. Il y avait 107 nations représentées. Il y avait plus de 700 participants inscrits. C'était la guerre sur le tapis pour avoir des places pour les Jeux olympiques, pour se préparer pour les Jeux olympiques. Les Français ont répondu présents.

Ce tournoi de Paris est une bonne manière de se situer avant les JO de Paris ?

C'est la meilleure manière. On a la chance d'avoir une sorte de test event à domicile à Paris avant les Jeux olympiques. C'est une chance exceptionnelle. Tous les sports n'ont pas ça. On en profite et on a tout mis en place pour reproduire ce qui va se passer aux Jeux olympiques pour les athlètes : la pression, les familles, les sponsors, les politiques. Tout le monde est passé dans la salle. Ça leur a mis une pression incroyable, mais ils ont répondu présent encore une fois. Tout le monde met la pression pour avoir le plus de médailles. On veut être le sport français qui va ramener le plus de médailles. On vise dix médailles, c'est incroyable.

Vous faites partie du comité de sélection. Ça ne va pas être simple de choisir les judokas pour représenter la France ?

Oui. Les autres sports, c'est un médaillé sur dix. En judo, c'est plus de 50 % de chances de médaille quand tu es sélectionné. Ça fait une grosse différence. Le tournoi de Paris s'est bien passé, donc on devrait pouvoir sélectionner une grande partie des participants. On a un choix de riches. On domine la discipline.

Comment Teddy Riner, après tous les titres qu'il a remportés, se met-il encore la pression ?

Il a répondu présent. 15 jours avant, on ne savait pas qu'il allait combattre. S'il est venu à Paris, c'est parce ce qu'il voulait être mieux classé dans la "ranking list" pour avoir un tirage plus favorable qu'aux derniers Jeux olympiques pour gagner. C'est très important. Il faut être classé, sinon tu prends les meilleurs. Aux derniers JO, il a pris les meilleurs au premier tour, au deuxième tour, au troisième, en demi il perd et après il va faire troisième.

En visant 10 médailles aux JO de Paris, vous ne mettez pas la barre trop haute ?

On a fait huit médailles à Tokyo, pourquoi on n'en ferait pas plus à Paris avec l'avantage d'être à la maison. On voit que les autres sports montent. Le handball, ils performent, en natation, ils performent. En golf ils ramènent des champions aussi. Tous les sports commencent à se tirer vers le haut pour briller à Paris. Nous aussi, on veut briller. On ne veut pas lâcher la première place.

La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a-t-elle votre confiance ?

Pour moi elle a 100 % sa place au ministère des Sports. Je n'ai aucun, sujet avec elle. Elle fait du très bon travail. Elle nous a accompagnés. Si on en est là, c'est parce que le ministère, l'Agence nationale du Sport,  nous accompagne correctement pour qu'on soit performant pour les Jeux olympiques.

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