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Le président de la Fédération française de judo demande pardon aux victimes de violences dans son sport

Stéphane Nomis a été entendu jeudi par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale chargée d'étudier les dysfonctionnements des instances gouvernantes des sports.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Stéphane Nomis, le président de la Fédération française de judo, le 2 août 2021 au Trocadéro. (AFP)

Le président de la Fédération française de judo Stéphane Nomis a "demandé pardon" aux victimes de violences dans son sport, jeudi 16 novembre, lors d'une audition devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, en conclusion de son propos introductif.

Stéphane Nomis a pensé "au nom de la Fédération, à toutes les personnes qui par le passé ont été victimes de violences dans nos clubs et dans nos structures. [...] Le mal qui leur a été fait, alors que nous aurions dû les protéger, restera une ombre qu'aucune médaille ne saura effacer". Ce alors que de nombreuses voix se sont élevées ces dernières années pour dénoncer des méthodes d'entraînement violentes.

La troisième fédération sportive du pays

Depuis fin 2020, la Fédération a ainsi enregistré 180 signalements de violences. 95 concernent des affaires de violences sexistes et sexuelles, 30 des violences physiques et 42 des violences verbales. "Trente procédures disciplinaires ont été engagées", a indiqué Stéphane Nomis.

Le dirigeant a néanmoins regretté les "limites" auxquelles doivent faire face les commissions de discipline des fédérations, celles-ci ne disposant que de dix semaines pour instruire les affaires avant de prendre d'éventuelles sanctions. Par rapport aux procédures judiciaires ou administratives, "nous nous retrouvons à arbitrer en premier, avec le pouvoir d'enquête le plus faible et le pouvoir disciplinaire avec le plus petit périmètre", a-t-il déclaré.

"La sanction la plus forte dont nous disposons est la radiation d'un licencié. Dans le cas d'un éducateur par exemple, nous pouvons l'empêcher d'intervenir sur des événements fédéraux mais nous ne pouvons pas lui interdire d'exercer au sein d'un club sous peine d'entrave au droit du travail.", a ajouté celui qui préside la troisième fédération sportive de France avec 530 000 licenciés.

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