Riner: "Pas au meilleur de ma forme"
Comment qualifiez-vous cette journée ?
"Elle est très satisfaisante. Faire un championnat, c'est bien, surtout pour préparer les Championnats du monde et les Jeux. D'avoir pris certains adversaires que je n'avais pas pris jusqu'à maintenant a été important. Maintenant il faut continuer à travailler sur cette route-là et ne sous-estimer personne."
Vous n'auriez presque pas eu besoin de venir, ce ne sont que les Championnats d'Europe...
"Il n'y a pas de petits ou de grands championnats. Je me suis présenté. J'ai vu qu'il y avait de très bons adversaires. J'ai relevé le défi. Je suis très content de ma prestation aujourd'hui. Maintenant... Voilà, c'est un titre c'est vrai, je vais le savourer. Demain (dimanche), on va reprendre le chemin des tatamis avec les autres pour aller chercher des médailles, pas que pour moi mais pour l'équipe et ceux qui n'ont pas eu de médailles. Parce que ce qui arrive, c'est un championnat du monde, à Paris, individuel et par équipes, et j'ai envie qu'il soit le plus beau possible et pour tout le monde."
Est-il vrai que vous n'étiez pas à 100% ?
"C'est vrai qu'aujourd'hui je n'étais pas au meilleur de ma forme mais faut savoir faire avec. J'avais quelques douleurs aux ischios, on a essayé de faire avec et puis voilà. La victoire est là et je prends du plaisir."
Qu'avez-vous aimé au cours de cette journée ?
"J'ai aimé mettre des ippons, prendre des adversaires qui sont costauds et où je sais que ce n'est pas facile de trouver l'ouverture et de réussir à marquer ippon. Je suis content de moi. Il faut que je continue à travailler dans cette optique-là et surtout à garder cette petite avance que j'ai sur eux, d'être premier à la garde, premier avant eux sur les attaques."
Vous êtes venu à Istanbul pour montrer que vous êtes le meilleur ?
"Je n'étais pas venu spécialement pour montrer quoique ce soit mais pour préparer les Monde, les Jeux. Et pour me préparer moi, être bien, sentir le judo et prendre des adversaires. Je n'étais pas venu pour plier des combats. Mais pour me présenter en tant que outsider dans cette compétition. Même si je peux être quatre fois champion du monde, il faut se dire dans la tête que ça repart à zéro chaque fois qu'on monte sur un tatami. Il faut oublier son palmarès."
Vous êtes parfois senti en difficulté ?
"Tous les combats n'étaient pas faciles. Maintenant c'est à moi de les prendre à ma guise. Même si je sais que c'est dur, il faut oublier l'adversaire et imposer mon judo. C'est ce que j'ai réussi à faire aujourd'hui et je veux que ça continue."
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