Kiprotich devant l'AFLD
"Il n'est plus licencié en France, mais c'est la nationalité qui prime", a expliqué le président de la Fédération française d'athlétisme Bernard Amsalem. "Nous ne voulons pas imposer notre compétence, mais nous voulons aussi éviter tout angle mort", a développé de son côté Bruno Genevois, président de l'AFL, qui a ajouté "Nous avons fait savoir que si la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) n'était pas en mesure de traiter ce cas, nous étions disposé à ouvrir éventuellement une procédure".
Depuis de longs mois, la FFA émettait de sérieux doutes sur l'honnêteté de l'athlète, qui avait porté les couleurs françaises lors des JO de Londres. Les doutes étaient si forts que la FFA l'avait suspendu pour "des manquements administratifs relatifs à la surveillance médicale des athlètes de haut niveau", le suivi longitudinal, avant de ne pas le sélectionner pour les Mondiaux de Moscou en août dernier, alors qu'il avait fait les minima et remporté le marathon de Daegu en avril. Les responsables de la Fédération avaient également évoqué son cas lors de leur audition devant la commission d'enquête du Sénat.
"On a un problème avec certains athlètes qui arrivent et nous tombent dans les bras, et en particulier avec ceux issus de la légion étrangère. Au bout de trois ans, ils deviennent Français et on les découvre au dernier moment. Alors que pour les autres athlètes, nous les connaissons depuis les catégories jeunes", a développé lundi le président de la FFA. Kiprotich, par exemple, n'habitait pas en France mais au Kenya. "Comment voulez-vous là-bas que nous puissions organiser quatre à six contrôles par an, dans le cadre du suivi longitudinal. Ca coûterait trop cher", a argué Amsalem.
Si l'analyse de l'échantillon B venait à confirmer la présence d'EPO décelée dans le A, Kiprotich risquerait deux ans de suspension.
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