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Kiprotich devant l'AFLD

Le dossier du marathonien français Abraham Kiprotich, dont un échantillon A contenait des traces d'EPO après une compétition en novembre dernier, va être traité par l'AFLD" (Agence française de lutte contre le dopage), après plusieurs semaines d'atermoiements juridiqueset de complications liés au fait que que Kiprotich, 28 ans, ne courait plus sous licence française depuis le 1er septembre.
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

"Il n'est plus licencié en France, mais c'est la nationalité qui prime", a  expliqué le président de la Fédération française d'athlétisme Bernard Amsalem. "Nous ne voulons pas imposer notre compétence, mais nous voulons aussi  éviter tout angle mort", a développé de son côté Bruno Genevois, président  de l'AFL, qui a ajouté "Nous avons fait savoir que si la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) n'était pas en mesure de traiter ce cas, nous étions disposé à ouvrir  éventuellement une procédure".

Depuis de longs mois, la FFA émettait de sérieux doutes sur l'honnêteté de l'athlète, qui avait porté les couleurs françaises lors des JO de Londres. Les doutes étaient si forts que la FFA l'avait suspendu pour "des  manquements administratifs relatifs à la surveillance médicale des athlètes de  haut niveau", le suivi longitudinal, avant de ne pas le sélectionner pour les Mondiaux de Moscou en août dernier, alors qu'il avait fait les minima et  remporté le marathon de Daegu en avril. Les responsables de la Fédération avaient également évoqué son cas lors de leur audition devant la commission d'enquête du Sénat.
"On a un problème avec certains athlètes qui arrivent et nous tombent dans les bras, et en particulier avec ceux issus de la légion étrangère. Au bout de  trois ans, ils deviennent Français et on les découvre au dernier moment. Alors  que pour les autres athlètes, nous les connaissons depuis les catégories  jeunes", a développé lundi le président de la FFA. Kiprotich, par exemple, n'habitait pas en France mais au Kenya. "Comment voulez-vous là-bas que nous puissions organiser quatre à six  contrôles par an, dans le cadre du suivi longitudinal. Ca coûterait trop cher",  a argué Amsalem.

Si l'analyse de l'échantillon B venait à confirmer la présence d'EPO  décelée dans le A, Kiprotich risquerait deux ans de suspension.

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