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L'Allemagne, l'autre grande rivale des Bleus

Avec l'Italie, la Mannschaft reste l'adversaire le plus redouté par l'équipe de France depuis l'après-guerre. Si les champions du monde 1998 ont surtout affronter la Squadra, la génération Platini garde le souvenir de deux échecs douloureux contre la RFA lors des demi-finales des Mondiaux 1982 et 1986.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

La hiérarchie du football international demeure assez claire depuis 1930, date de la première Coupe du monde. Le Brésil est considéré à juste titre comme la référence ultime avec ses cinq couronnes mondiales. Juste derrière se dressent ses deux dauphins historiques, l'Italie (4 titres mondiaux et un Euro) et l'Allemagne (3 sacres et 3 championnats d'Europe). Les autres prétendants n'arrivent que loin derrière (Argentine, Angleterre, Espagne, France). Pour l'équipe de France pourtant, le brelan d'as n'apparaît pas dans le même ordre. Les bons résultats acquis par les Bleus face au Brésil (depuis 1986) et contre l'Italie (depuis 1982 et malgré la finale du Mondial 2006) laissent à l'Allemagne le rôle de "grand Satan". 

Schumacher, l'ennemi public numéro 1

Cela fait plus de 25 que les Tricolores n'ont pas rencontré leurs "cousins germains" dans une compétition officielle. Dans les eighties, les coéquipiers de Michel Platini ont subi le joug d'outre-Rhin à deux reprises, au plus mauvais moment. En 1982, dans une demi-finale de légende disputée à Séville et conclue aux tirs au but, puis en 1986 à Guadalajara (2-0, toujours sur l'avant dernière marche), Bossis, Tigana, Giresse et Amoros ont vu leur rêve buter sur l'obstacle allemand. Aucun fan de foot n'a oublié l'agression caractérisée de Harald Schumacher sur Patrick Battiston, non sanctionnée par l'arbitre hollandais Monsieur Corver. Davantage ont oublié l'erreur de Joël Bats sur le coup franc de Andreas Brehme, quatre jours seulement après son énorme performance face au Brésil.

Pour les plus de 35 ans, l'Allemagne reste "l'ennemi numéro 1" du football français. Sans elle, beaucoup croient que les Bleus auraient été sacrés champions du monde avant 1998. Les plus jeunes, en revanche, se focalisent sur l'Italie, l'Allemagne présentant un bilan très négatif dans ses confrontations avec la France (4 défaites et un match nul depuis 1990). La démonstration effectuée par "Zizou" et Cie le 15 novembre 2003 à Gelsenkirchen (3-0) n'a d'égale que la rencontre pour la 3e place de la Coupe du monde suédoise de 1958, lorsque Kopa, Fontaine et Piantoni avaient terrassé la RFA (6-3) grâce à quatre buts de "Justo". Personne n'imagine un tel score mercredi à Brême.

Pour l'heure, l'histoire recense 23 chocs entre les deux pays. La France, qui a remporté le premier match en 1931 (1-0), compte 10 victoires, six nuls et sept défaites mais n'a inscrit face à son voisin, triple champion du monde, que 38 buts contre 39 encaissés. Les Bleus n'ont en revanche, plus perdu depuis 1987 contre leur voisin. Curieusement, les deux nations se ne sont jamais rencontrées à l'Euro.

Les dix dernières confrontations

12/11/2005, Paris France et Allemagne 0-0 (amical)
15/11/2003, Gelsenkirchen France bat Allemagne 3-0 (amical)
27/02/2001, Paris France bat Allemagne 1-0 (amical)
01/06/1996, Stuttgart France bat Allemagne 1-0 (amical)
28/02/1990, Montpellier France bat Allemagne 2-1 (amical)
12/08/1987, Berlin Allemagne bat France 2-1 (amical)
25/06/1986, Guadalajara Allemagne bat France 2-0 (Mondial-1986)
18/04/1984, Strasbourg France bat Allemagne 1-0 (amical)
08/07/1982, Séville France et Allemagne 3-3 (Mondial-1982)
19/11/1980, Hanovre Allemagne bat France 4-1 (amical)

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