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Kristin Harila, "l'alpiniste la plus rapide du monde", se défend d'avoir enjambé le corps mourant d'un sherpa lors de son ascension du K2

Une enquête a été ouverte par les autorités pakistanaises, vendredi, deux semaines après que la Norvégienne a égalé un record du monde.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'alpiniste Kristin Harila à Katmandou (Népal) le 8 mai 2023. (BIKASH KARKI / AFP)

Kristin Harila, co-détentrice du record du monde des 14 sommets de plus de 8 000 mètres gravis le plus rapidement, s'est défendue à la suite de critiques l'accusant d'avoir enjambé un sherpa mourant pour achever son ascension du K2 au Pakistan. Avec son guide népalais Tenjin Sherpa, la Norvégienne a escaladé ces sommets en 92 jours, égalant jeudi 27 juillet le record du monde établi par le Népalo-britannique.

Mais cet exploit vient d'être terni par une controverse. Des images de drone partagées par d'autres alpinistes l'accusent d'avoir enjambé le corps mourant de Mohammad Hassan, le sherpa d'une autre équipe décédé peu après son passage, alors qu'elle poursuivait son ascension du deuxième sommet le plus haut du monde.

Les autorités pakistanaises du tourisme au Gilgit Baltistan, qui délivrent les autorisations d'ascension, ont annoncé vendredi avoir ouvert une enquête relative à ce décès. Tard jeudi, l'athlète de 37 ans a affirmé sur Instagram "avoir tout fait pour lui (Mohammad Hassan)", dénonçant les "menaces de mort" dont elle a fait l'objet depuis qu'elle a célébré sa performance à flanc de montagne.

Elle affirme que son caméraman est resté 1h30 avec le sherpa

Elle a assuré qu'elle avait, en compagnie de son caméraman Gabriel, ainsi que deux autres personnes dont "l'ami de Hassan", passé "une heure et demie" à essayer de le remonter après sa chute. Il n'est pas indiqué où se trouvait l'équipe du sherpa, mais de nombreux alpinistes se trouvaient "derrière eux", a relaté la Norvégienne.

La Norvégienne a ensuite poursuivi sa route, après une alerte à l'avalanche transmise par son équipe. Son caméraman, Gabriel est lui resté aux côtés de Hassan, a-t-elle assuré, partageant avec lui son oxygène et son eau chaude. Au bout d'une heure supplémentaire, celui-ci a décidé de partir, car il avait besoin "de plus d'oxygène pour sa propre sécurité". À leur descente, ils ont constaté que Mohammad Hassan, 27 ans, était décédé.

Mais son équipe, composée de quatre personnes, "n'était pas en mesure de descendre son corps" en toute sécurité, car il aurait fallu au moins six personnes pour le faire, s'est défendue la Norvégienne. Celle-ci a avancé que le sherpa n'était pas correctement équipé.

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