L'ancien finaliste de Roland-Garros Mariano Puerta admet avoir menti sur son contrôle positif de 2005
Mariano Puerta, contrôlé positif à un produit dopant après la finale de Roland-Garros 2005, a admis lundi avoir menti devant les instances sportives pour obtenir une réduction de sa sanction.
Battu par l'Espagnol Rafael Nadal, l'Argentin avait été contrôlé positif à l'étiléfrine, un produit interdit, et frappé de huit ans de suspension. Devant le Tribunal arbitral du Sport (TAS) de Lausanne, il était parvenu en juillet 2006 à faire réduire sa sanction à 24 mois. "L'explication que nous avons utilisée comme stratégie (de défense, ndlr) était un mensonge. Mais je n'en ai pas tiré d'avantage sportif. Je ne veux plus être vu comme un tricheur", a déclaré l'ex-joueur de tennis, retraité depuis 11 ans, au quotidien argentin La Nacion.
Voir sur Twitter
La faute à un complément alimentaire ? Son entourage en doute
Déjà suspendu pour dopage au clenbutérol en 2003, Puerta avait justifié ce nouveau contrôle positif en racontant qu'il avait bu avant la finale dans le verre de sa compagne, qui prenait un médicament contenant de l'étiléfrine, un stimulant cardiaque.
Selon ses déclarations à La Nacion, il viendrait en réalité du fait qu'il avait pris un complément alimentaire à base "de caféine et ginseng" dont les pilules, acquises auprès d'un ami de son préparateur physique, contenaient des traces du produit dopant. "On ne pouvait rien faire parce que les pilules avaient été achetées, comment dire... pas légalement. Il n'y avait pas de facture. Mes avocats ont pensé que ce n'était pas une bonne idée de dire ce qui s'était passé, que ça ne plairait pas (au TAS)", assure l'ancien numéro 9 mondial.
Son ex-préparateur physique Dario Lecman, cité par La Nacion, doute de sa version. "Je n'ai rien à voir (avec cette affaire). Je ne lui ai rien donné. C'est faux (qu'un de ses amis a procuré des pilules à Puerta", dit-il. Son ancien entraîneur Andrés Schneiter doute également de sa version.
Puerta, qui a dû s'acquitter de 900 000 dollars d'amende, est revenu sur le circuit en 2007, après sa suspension, sans jamais retrouver son niveau d'avant.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.