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L'arbitrage-vidéo entre au Mondial

Grand dada de Sepp Blatter, le président de la FIFA, l'assistance de la vidéo pour valider l'entrée ou non du ballon dans le but va être instaurée pour la première fois lors du Mondial. Déjà mise en place lors de la Coupe des Confédérations en 2013, mais aussi la saison passée en Premier League, cette technologie se veut pratiquement instantanée, via une montre que portera l'arbitre central.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
La montre de l'arbitre central peut valider le but grâce aux caméras placées dans le but et au mot "goal" qui lui est transmis sur une montre spéciale

L'objectif est simple: éviter les erreurs, empêcher à l'avenir qu'un but comme celui de Lampard avec l'Angleterre contre l'Allemagne au Mondial-2010 ne soit pas accordée alors que tous les téléspectateurs ont vu le ballon passer entièrement la ligne de but. Eviter aussi que, 48 ans après, on discute encore de la validité du troisième but anglais en finale de la Coupe du monde 1966 face à l'Allemagne. Après avoir longtemps milité pour cette technologie, Sepp Blatter, le président de la FIFA, a fini par avoir gain de cause. L'International football association board (IFAB), qui promulgue les lois du jeu, a validé la Goal Line Technology (GLT).

Au Brésil, sur chacun des matches, sept caméras "grande vitesse" seront installées sur chaque but. Avec une capacité de cinq cents images par seconde, elles devront livrer, pratiquement instantanément, le verdict sur les buts litigieux. L'arbitre central, doté à son poignet d'une montre spéciale, recevra en effet le mot "goal" en moins d'une seconde si le ballon a franchi entièrement la ligne. Le tout automatiquement, sans la moindre intervention humaine. Théoriquement, la GLT ne devrait donc pas hacher le jeu, ce qui était l'un des risques. Après la Coupe des Confédérations 2013, la Premier League 2013-2014, l'assistance par vidéo fait son entrée dans la Coupe du monde. Et Sepp Blatter compte bien sur cette évolution pour en faire un vrai atout dans la prochaine campagne électorale pour la présidence de la FIFA, où il briguera en 2015 un cinquième mandat. Son plus sérieux rival, le président de l'UEFA Michel Platini, même s'il ne s'est pas prononcé sur une possible candidature, a toujours affirmé son opposition sur le recours à la vidéo, préférant l'arbitrage à cinq qui a été généralisé dans toutes les compétitions européennes depuis 2012.

Et Sepp Blatter veut afficher, à 78 ans, une image encore plus "révolutionnaire" et avant-gardiste puisqu'il vient d'annoncer son désir de mettre encore plus de vidéo dans le football: "Je développe une nouvelle idée, qui ne va peut-être pas plaire à l'IFAB: pourquoi ne pas offrir la possibilité au coach de  contester l'arbitre, et s'il conteste de regarder le ralenti", a déclaré  Blatter dans un court discours de clôture du Congrès de la Fifa à Sao Paulo. "On  peut toujours changer d'avis, quand on regarde les matches à la télé, avec  toutes ces caméras, on voit tout. Je proposerai cette idée à l'IFAB et nous verrons si c'est applicable", a ajouté le Suisse plus tard devant la presse.

Vidéo: la nouvelle technologie vidéo d'assistance à l'arbitrage

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