L'équipe d'Allemagne tiraillée entre ses tauliers et ses jeunes pépites
On reverra son mythique col roulé sur les bancs de la sélection allemande. Joachim Low s'accroche à son blason. Malgré une élimination en poules du Mondial, une première pour l'Allemagne depuis 1938. Certains pontes du foot allemand ont critiqué ses choix tactiques. Les supporters, eux, perdent patience : seuls 27 % des fans de football répondent "oui" ou "plutôt oui" à la question de savoir si l'équipe peut renouer avec le succès avec Löw sur le banc, selon un sondage réalisé le 29 août par l'institut Civey. C'est dire si les deux matchs à venir, face au Pérou dimanche mais surtout face aux Bleus jeudi, pèseront.
Le cas Leroy Sané illustre parfaitement ce qui se joue dans les rangs allemands. L'attaquant de Manchester City avait été écarté par Joachim Low au Mondial ; alors qu'il avait réalisé une belle saison en club. Le sélectionneur allemand avait fait le pari de se reposer sur ses cadres à Moscou. Son choix a évidemment été décrié, particulièrement dans les semaines qui ont suivi la défaite face à la Corée du Sud. Résultat : Sané est convoqué contre les Bleus jeudi prochain.
Joachim Low se remet-il en question?
Fait rare il y a quelques jours, le sélectionneur allemand s'est livré à une autocritique pleine de lucidité. Il a ainsi admis avoir commis deux "fautes" dans sa gestion du mondial : une "arrogance" tactique, pour avoir voulu jouer un football trop parfait de possession et de "domination absolue", et une incapacité à rallumer "le feu et la passion" qui avaient conduit au titre Mondial au Brésil en 2014.
Voir sur Twitter
Parmi les 21 autre joueurs allemands sélectionnés pour jouer les Bleus (Jonas Hector ayant déclaré forfait), quelques choix forts ont été faits. Joachim Low a, dans certains cas, préféré le feu de la jeunesse à la raison des vétérans : Kai Havertz, milieu de terrain du Bayer Leverkusen ; Thilo Kehrer , une des recrues stars du PSG cet été ; Nico Schultz, milieu de terrain du Hertha Berlin ; ou encore Jonathan Tah, du Bayer Leverkusen, qui fêtera sa première cape à 22 ans. A ces novices, ajoutons ceux qui étaient présents à Moscou et parfois à Rio. Ils ont moins de 25 ans mais collectionnent déjà les capes : Joshua Kimmich, Julian Draxler, Matthias Ginter, Niklas Süle ou Timo Werner. Et si c'était le nouvel axe fort de la Nationalmanschaft? La question est surtout de savoir s'il leur fera confiance pour entrer en jeu ; ou s'il s'évertuera à faire jouer un Thomas Müller fantomatique - ou pas - jusqu'au bout des 90 minutes. A Moscou, les quelques jeunes qui avaient été appelé parmi les 23 n'avaient joué qu'une poignée de minutes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.