L’Euro 2016, son travail à la Juve, son "ami" Deschamps : les confidences de David Trezeguet
Se livrer pour une biographie, était-ce un exercice compliqué?
David Trezeguet : "Ça a été long mais on a pris beaucoup de plaisir. Ça m’a touché de découvrir tous ces témoignages d’ex-coéquipiers et d’ex-entraîneurs, remplis d’émotion".
Si vous deviez ne retenir qu'un seul équipier dans votre carrière?
D.T. : "Peut-être Alessandro Del Piero. Je citerais aussi mon ami "Titi" Henry. Et Fabien Barthez!"
Un coach?
D.T. : "Fabio Capello. Et Didier Deschamps."
Un but?
D.T. : "J'ai beau en avoir marqué des plus beaux, je peux difficilement répondre autrement : celui de la finale contre l’Italie à l'Euro 2000, bien sûr."
Une compétition internationale à domicile, une équipe de France décriée... peut-on faire un parallèle entre les Bleus en 98, avant la Coupe du monde, et aujourd'hui en 2016 avant l'Euro?
D.T. : "Je ne pense pas que les contextes soient les mêmes, mais, je crois beaucoup en cette équipe de France et en leur motivation. Ils le savent : ils devront se montrer plus professionnels que jamais durant cette compétition. Notre public attend des joueurs qu’ils renvoient une image irréprochable, et c’est ce qu’ils vont faire. Ils peuvent gagner cet Euro. Au niveau individuel c’est très fort, il y a dans cette équipe des joueurs au talent exceptionnel."
Le regard du grand public à votre égard avait-il changé après l'été 1998?
D.T. : "Après 1998 et après 2000, j’ai surtout senti une plus grande exigence de la part des Français. Ils voulaient qu’on gagne à chaque fois, et c’est normal. On avait dû se remettre en question pour supporter cette nouvelle attente. C’est simple, il fallait que l’on soit irréprochable."
Vous aviez 20 ans à l'époque, comme d'autres jeunes attaquants français aujourd'hui... lequel des jeunes buteurs de la nouvelle génération préférez-vous?
D.T. : "J’aime beaucoup Anthony Martial. Il est sorti comme moi de l’AS Monaco où j’ai gardé d’excellents souvenirs, et il a devant lui un avenir exceptionnel. Tout comme Kingsley Coman, que j’ai connu à la Juventus et qui m’avait impressionné."
Vous avez connu Didier Deschamps, équipier et entraîneur, aujourd'hui il est sélectionneur. Comment décririez-vous le personnage?
D.T. : "Il est unique. C’était un très bon joueur à mon époque, c’est aujourd’hui très bon entraîneur. Ce n’est pas étonnant : joueur déjà, il m’avait donné énormément de conseils. C’est un ami fidèle, un gars formidable. Il connaît suffisamment bien les méthodes et les rouages de l’équipe de France pour être champion d’Europe dès cette année. Si j’avais pu lui prendre quelque chose ? Son envie. En revanche, je n’aurais jamais voulu de sa technique balle au pied… (rires)"
Comment vivez-vous votre nouveau rôle de conseiller à la Juve?
D.T. : "Très bien, cela dure depuis 8 mois et ça me plaît beaucoup. Je travaille aussi avec l’UEFA, je m’épanouis pleinement dans ce nouveau rôle. J’y consacre tout mon temps. Je pense d’ailleurs que les joueurs devraient davantage s’investir de la sorte à la fin de leur carrière."
Vidéo : Trezeguet, une carrière en images
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